Gendarmerie nationale : Evrard Somda prend le bâton de commandement
Nommé le 1er février 2022, chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Evrard Somda a pris le commandement de l’institution 8 jours plus tard. Il a reçu ses attributions des mains du nouveau chef d’Etat major-général des armées, le colonel-major David Kabré . Le cérémonial de passation de commandement a eu lieu en face de la caserne du camp de gendarmerie de Paspanga.
“La gendarmerie nationale à mon commandement… “. C’est par cette phrase que le lieutenant-colonel Evrard Somda a marqué ses pas, après avoir reçu des mains du chef d’état-major général des armées, les attributions qui font de lui, le désormais chef d’état-major de la gendarmerie nationale. En cette qualité, le lieutenant-colonel Evrard Somda pour son premier discours, a tenu à rendre hommage à ses aînés, notamment au colonel-major Omer Bambara, qu’il remplace d’ailleurs, mais aussi à ses collègues, en l’occurrence ceux tombés au front de la lutte contre le terrorisme. Il a promis que leur sacrifice ne sera pas vain:« j’œuvrerai à ce que leur sang versé sur la terre libre du Burkina « fertilise notre lutte héroïque et inspire notre engagement ». Pour le nouveau patron de la gendarmerie, les dysfonctionnements constatés lors de la dernière attaque survenue à INATA viennent rappeler l’urgence de procéder à une réorganisation profonde de l’institution afin de lui donner l’autonomie nécessaire à son efficacité, sans préjudice de la modernisation des autres armées et des liens fonctionnels qui devraient exister entre elles. Dans cette dynamique, le nouveau commandant de la gendarmerie a déclaré qu’en plus « de nos engagements actuels sur divers fronts dans la lutte contre le terrorisme, nous allons entreprendre le renforcement du service social de la gendarmerie en vue d’une meilleure assistance psychologique à nos hommes engagés sur le théâtre des opérations, un meilleur accompagnement de nos blessés ainsi que le soutient adéquat à apporter à leurs familles ; la dynamisation des unités et des sous unités de la police judiciaire et techniques dédiées aux investigations en matière de corruption, de fraude, de crimes économiques, de trafics divers ; cela contribueraient, selon lui, à assécher les sources de financement du terrorisme mais aussi le renforcement et la modernisation de nos emprises et des infrastructures de formation et d’entrainement ». Pour lui, la situation sécuritaire de notre pays, « nous commande de doper notre moral, revigorer la confiance en nos capacités guerrière incisives et décisives au combat ». Pour cela, « nous dévons être plus exigeant dans l’exécution rigoureuse des savoir-faire adaptés à la menace, dans la discipline et le respect des lois de la République. Fort de cet engagement, nous devons entreprendre un vaste effort de préparation tactique et technique pour toutes les catégories de personnels engagés sur le théâtre des opérations ». En outre, la gendarmerie doit faire sa mue en luttant contre les pratiques corruptives en son sein afin de légitimer son action régalienne. Il faut en clair, selon lui, œuvrer à ce que la compétence et la probité soient leurs repères de telle sorte que les pratiques contraires à l’éthique et à la déontologie du gendarme ne galvaudent pas la devise de notre institution :” Pour la Patrie, la Loi et l’Honneur”, a ajouté le lieutenant Colonel Somda.
« Nous devons en premier lieu faire montre d’une cohésion interne indéfectible entre gendarmes, nous souder autour de l’essentielle : la sauvegarde de notre peuple et la refondation de notre nation », a encore martelé le nouveau commandant de la gendarmerie.
Dans cette logique, il a interpelé ses futurs collaborateurs en ces termes : « Aimez vos hommes comme vos enfants ou comme vos frères et sœurs, vous serez épatez par ce qu’ils sont capables de faire pour vous honorer ».
Roukiétou Soma