Crise à la FBF : les anciens internationaux craignent une suspension de la CAF et de la FIFA
La fédération burkinabè de football traverse une crise qui oppose son président Lazare Banssé et les membres du comité exécutif. La situation affecte de nombreux acteurs du sport roi dont les anciens internationaux qui ont décidé d’apporter leur touche à la résolution du problème. En conférence de presse, ce 15 mars 2022 ils ont parlé de leur plan d’action.
L’initiative de médiation est portée par quatre structures : l’Association des anciens internationaux de football du Burkina (AAIF-BF) représentée par Ibrahim Traoré dit Baya ; l’Association des anciens footballeurs du Burkina Faso (l’ASAF-BF) représentée par Idrissa Traoré ; l’Association des footballeurs du Burkina Faso (l’AFBF) représentée par Ardjouma Sirima et l’Association nationale des entraineurs de football du Burkina Faso (l’ANEF-BF) représentée par Moussa Sanogo. De façon officielle, le porte-parole de ces différentes associations, Ibrahima Traoré, a expliqué que lui et ses camarades n’ont pas entamé officiellement des rencontres visant à discuter avec les différentes protagonistes qui sont à couteaux tirés. « Nous comptons sur la médiation des anciens présidents de la fédération, d’anciens ministres qui sont en mesure d’apporter de sages conseils. Nous avons organisé cette conférence de presse pour prendre à témoin l’opinion nationale, même si nous n’excluons pas des actions et des négociations souterraines », a-t-il expliqué.
Les conférenciers ont exprimé leur inquiétude concernant la suspension du Burkina Faso des instances du football continental et internationale. « Dans les pays voisins, des crises de ce type ont conduit à la mise sous tutelle des fédérations par la FIFA et la CAF. Si nous nous ne résolvons pas ce couac on peut être sanctionné. Le football pour sa bonne pratique a besoin de quiétude. A chaque fois que nous avons engrangé de bons résultats cela s’est fait grâce à l’union sacrée. Cette crise joue sur la qualité de notre football », a-t-il regretté.
Le point de non-retour n’est pas encore atteint, a en croire le porte-parole des quatre. « Il n’y a pas lieu de penser au pire. Nous encourageons les uns et les autres à privilégier l’intérêt supérieur du football et à s’écouter. Avec le dialogue et l’intervention des personnes ressources nous mettrons fin à la crise. Nous allons prendre notre bâton de pèlerin afin de discuter pour aplanir les divergences. Sur la mise en place d’un nouveau comité pour juguler le problème, nous tenons à ne pas nous prononcer pour le moment », a-t-il souhaité.
De l’avis de l’entraineur Moussa Sanogo dit Falcao, la raison d’être de leur regroupement est claire. « Nous n’avons pas de parti pris. Nous prônons l’entente et la cohésion en tant qu’anciens internationaux, techniciens de notre football. Les plus grands perdants ce sont les joueurs, les entraineurs et le public sportif. On n’est pas proche de Sita Sangaré mais si la solution doit venir de lui nous sommes preneurs. Tout le monde peut intervenir, des anciens ministres en passant par les autorités coutumières et religieuses », a-t-il confié
W. Harold Alex Kaboré
