Transition au Burkina: l’ONI-TR plaide pour l’accompagnement de la CEDEAO
Réunis au sein de l’Observatoire national indépendant pour une transition réussie (ONI-TR), une dizaine d’associations, organisation de la société civile , se sont rendues dans la matinée du mercredi 16 mars 2022, au siège de la commission de la CEDEAO, à Ouagadougou. Objectif : remettre un plaidoyer pour l’acceptation par l’institution communautaire régionale, les conclusions des assises nationales sur la refondation tenues le 1er mars 2022. Mais l’ONI-TR n’a pas eu de répondant à son arrivée au bureau pays de la CEDEAO
Créée à la faveur du coup d’Etat du 24 janvier 2022 au Burkina, l’Observatoire national indépendant pour une transition réussie (ONI-TR), justifie son existence du fait de la situation à laquelle est confrontée notre pays : guerre féroce et très meurtrière qui nous est imposée par des hordes barbares, avec à la clé une crise humanitaire sans précédent. Mieux, dira Yvette Belem , porte-parole de l’ONI-TR, « on a vu la nécessité de créer cette structure car le contexte actuel du pays est tel qu’il faut que tous mettent la main à la patte ; nous ne pouvons pas être en marge de cette recherche de la paix pour le Burkina ». C’est dans cet objectif que les membres de cette organisation, une cinquante environ, ont pris d’assaut la devanture de la Commission de la CEDEO à Ouagadougou. Objectif : remettre au président en exercice de l’institution sous régionale, le chef de l’Etat ghanéen, Nana Akufo-Addo, une lettre de plaidoyer pour l’acceptation par la CEDEAO des conclusions des assises nationales sur la refondation tenues le 1er mars 2022 au Burkina, et cela par le biais de cette commission. Dans cette lettre de quatre points, selon la porte-parole, l’ONI-TR dit d’abord merci pour l’accompagnement bienveillant de la CEDEAO au Burkina qui fait face à des difficultés ; Ensuite la lettre signifie au président en exercice de la CEDEAO et à ses pairs la disponibilité de l’ONI-TR à être aux côtés de l’institution sous régionale avec un plaidoyer pour qu’elle accepte les conclusions des assises nationales tenue à Ouagadougou le 1er mars dernier , qui prévoient trois ans pour les forces vives comme période de durée de la Transition). Cependant, les visiteurs du jour n’ont pas reçu de répondant au bureau de la CEDEAO à Ouaga. Ce qui a suscité le mécontentement des membres de l’ONI-TR alors que « nous sommes venus pour anticiper les choses ; notre démarche est simple : que la CEDEAO fasse confiance au peuple burkinabè »,a conclu Yvette Belem.
Tout comme elle, Mahamadi Ilboudo, en charge des questions liées à l’organisation au niveau du réseau de la coalition des associations pour la paix ne digère pas l’attitude des membres de la Commission de la CEDEAO, sise à Ouaga.
Cela d’autant plus qu’il a fait savoir que l’ONI-TR est venu à deux reprises, soit les 14 et 15 mars 2022 pour expliquer au secrétariat de l’institution les raison de la tenue de l’activité sans qu’on leur est informé qu’il fallait une autorisation, mais aussi parce que rien n’exclut que le contenu de leur lettre puisse sauver le Burkina, d’après lui. S’il met en cause la démarche des acteurs de cette commission, l’homme dit reconnaitre aussi sa part de responsabilité : celle ne d’avoir pas spécifié l’ONI-TR sera accompagnée d’une forte délégation.
Ce faisant, lui et ses camarades entendent se conformer et revenir car « la CEDEAO, c’est pour les peuples »