Après les plaidoiries des partis civiles et les réquisitions du parquet, le procès Thomas Sankara devait se poursuivre le 03 mars 2022 avec les plaidoiries de la défense. Mais ce jour là, les conseils de l’accusé Jean-pierre Palm ont annoncé avoir introduit une requête en inconstitutionnalité portant sur les article 313-1 et 313-2 du code pénale. Ces articles sont relatifs aux infractions d’attentat et de complicité d’attentat à la sureté de l’état. Pour eux, la Charte, supérieur a la constitution, ne condamne pas les coups d’états. En conséquences, on ne peut pas poursuivre leur client pour ces infractions. Conformément à la loi, à son corps défendant, le président Urbain Méda, de la chambre de première instance du tribunal militaire de Ouagadougou, avait suspendu l’audience dans l’attente de la délibération du Conseil constitutionnel. La décision dudit conseil a été rendue public le 18 du mois courant. Les sages ont déclaré recevable la requête mais l’on rejeté car non fondé. Quand on sait que les décisions du conseil constitutionnel ne sont pas susceptibles de recours, la voie est donc ouverte pour la poursuite du procès Sankara. Il ne reste plus qu’au président Urbain Méda de convoquer les différentes parties à cet effet. C’est chose faite à présent puisqu’il vient d’ordonner la reprise de l’audience pour le mardi 22 mars à 9 h 00 mn.
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