Burkina : le M21 met en garde les politiques qui tenteront de saper la transition
Le mouvement M21 a animé un point de presse relatif à la situation nationale, ce mercredi 30 mars 2022 à Ouagadougou. Cette organisation de la société civile met en garde les dirigeants des partis politiques qui veulent saper les efforts de la transition.
Avec le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) les lignes bougent. C’est ainsi que le M21 de Marcel Tankoano voit la marche du pays des hommes intègres après deux mois de gestion de Damiba. Pour lui, au plan sécuritaire comme au plan de la gouvernance, beaucoup de choses ont été faites. Il en veut pour exemple le ravitaillement des villes de Titao et de Djibo par les forces armées nationales. A cela s’ajoute dit-il, la réduction du train de vie de l’Etat et la rationalisation du parc automobile. Toutes ces actions sont qualifiées par Marcel Tankoano et ses camarades de « salvatrices ».
C’est ailleurs dans cette lancée et en vue d’accompagner les nouvelles autorités que cette organisation de la société civile met en garde certains dirigeants de partis politiques qui tenteront de saper les efforts de la transition. A ce propos, il pointe du doigt certains hommes politiques du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).
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Pour ce mouvement de la société civile, les dirigeants du MPP sont toujours animés du funeste dessein de maintenir le peuple dans la misère et dans l’insécurité en tentant d’annihiler les efforts de la transition par des manœuvres déstabilisatrices. Fort de ce constat, Marcel Tankoano et ses camarades ont deux doléances. Ils appellent à la suspension du MPP, parti de l’ancien président Roch Kaboré d’une part, d’autres parts la prise de mesures afin de frapper d’inéligibilité certains hommes politiques.
Ainsi ils proposent 20 ans d’inéligibilité pour Clément Sawadogo, Abdoulaye Mossé et Harouna Kaboré. 15 ans d’inéligibilité pour Alassane Bala Sakandé, Lassané Sawadogo, Stanislas Ouaro, Eric Bougouma, Ismaël Béchir Ouédraogo et Armand Pierre Béouindé. Enfin, ils demandent 10 ans d’exclusion pour Laurence Marshall Ilboudo, 8 ans pour Alkassoum Maïga et 5 ans pour Maxime Koné.
Camille Baki
Attention, ça glisse vers une dictature
Pas forcément. Quand CDP avait été exclus, personne n’a pensé dictature.