Rapport sur les évènements d’Inata : Si les autorités décident de ne pas le rendre public, l’ASCE n’y peut rien”
De l’avis du contrôleur général d’Etat, Phillipe Néri Kouthon Nion, dans le cadre de la restructuration de son institution, il s’agit pour lui et ses collaborateurs de tester tous les articles en rapport avec la lutte contre la corruption, de manière à obtenir plus de résultats. S’agissant du rapport d’Inata, le patron de l’ASCE a expliqué que seul le destinataire peut décider oui ou non de sa publication. Nous vous proposons quelques réponses apportées par le conférencier aux préoccupations des journalistes.
Où en êtes-vous avec l’audit du ministère de la Défense ?
L’audit au niveau de la Défense se poursuit, dans sa phase de planification. Nous avons rencontré le ministre de la Défense lorsque nous avons entamé les travaux préparatoires. Nous avons obtenu la garantie de la hiérarchie militaire pour nous accompagner dans les audits. On attend de nous rendre sur le terrain. S’il y a des goulots d’étranglement on le fera savoir à qui de droit afin de pouvoir mener notre mission à terme.
D’aucun estime que l’ASCE- LC se livre, de connivence avec le MPSR à la chasse aux sorcières, en voulant inquiéter, l’ancien PAN Bala Sakandé…
L’ASCE-LC est-elle limitée dans ses actions et attributions ?
Nous pouvons mener des audits à tous les niveaux mais au niveau du secret de la délibération chez les magistrats on ne peut agir. C’est pareil au niveau de la justice ou on peut juste avoir un regard sur les finances mais pas le fonctionnement ( appréciation des décisions de justice). Notre travail ne doit pas porter aussi atteinte au secret défense. Si les autorités estiment que cela fera plus de mal que de bien, elles peuvent décider de ne pas le rendre notre rapport public et les conclusions et l’ASCE n’y peuvent rien, même s’il faut reconnaitre que l’ on travaille à limiter les effets du secret défense.
Le weekend dernier, les réseaux sociaux ont véhiculé une information selon laquelle l’ASCE-LC a scellé des domiciles à Ouaga 2000. Est-ce vrai ?
De nombreux Burkinabè attendent le rapport d’INATA…
Concernant le rapport d’INATA, nous ne sommes pas destinataires. Le chef de l’Etat nous a demandé de le faire. L’autorité a commandité l’audit et il sera transmis à l’autorité. L’ASCE n’est pas maitre de ce rapport.
Existe-il des alternatives prévues par la loi pour que les rapports comme celui d’INATA ne dorment pas dans les tiroirs ?
W. Harold Alex Kaboré