Defense & Sécurité

FDS : la hiérarchie préoccupée par la santé mentale des combattants

Cinq jours durant,  les médecins, les attachés de santé militaires et policiers vont subir une formation  de formateurs en soutien psychosocial et de santé mentale. Le lancement des travaux est intervenu ce 19 avril 2022 à l’Ecole nationale de la Police sis à Gounghin.

Le Burkina Faso est confronté, depuis 2015 à une menace sécuritaire marquée par plus de six cent décès dans les rangs des Forces de Défense et de Sécurité selon le ministère de l’Administration territoriale. Une situation qui est marquée par plusieurs centaines de blessés physiques et par des troubles psychiques et psychiatriques liés au stress. Pour faire face à ces pathologies qui occupent une place importante dans la morbidité générale des FDS, le ministère en charge de l’Administration et de la Sécurité a organisé une formation de formateurs en soutien psychosocial et de santé mentale à l’intention des médecins, psychologues cliniciens et attachés de santé mentale de la Police Nationale et des Services de Santé des Armées.

La formation selon ces organisateurs, va se pencher sur le rôle du médecin militaire ou policer dans le soutien psychosocial et de la santé mentale du personnel FDS. Dans la même veine, ce cadre d’échange d’expérience va permettre d’outiller les médecins et faire d’eux et des professionnels de la santé mentale, des formateurs de relais appelés PAIR-AIDANT au sein de toutes les unités des FDS. Quatre formateurs sont chargés de dispenser la formation à  45 participants  dont 10 de la police  et 35 des forces armées. Les apprenants sont constitués de médecins militaires, de  cliniciens, travailleurs sociaux,  d’attachés de santé mentale, de psychologues cliniciens. La formation va  s’étaler sur 5 jours.  

Selon le formateur, expert du système des Nations unis dans le domaine du soutien social, Patrice Goumbri, il va s’agir d’apporter sa contribution à l’effort de guerre. « Nous devons ensemble comprendre les conséquences des répercussions sanitaires des attaques sur les FDS, leurs familles. Il sera donc question d’apporter des approches adaptées à l’environnement militaire et Policer dans un contexte de menace permanente », a-t-il expliqué.

De l’avis du secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Edgard Sou Sié, cette formation est d’une grande importance d’autant plus qu‘au-delà des blessures physiques et apparentes, il est récurent que les militaires et policiers qui reviennent du théâtre des opérations iprésentent des perturbations. « Il nous faut organiser la prise en charge psychologique de nos Hommes.  Je souhaite que les  participants tirent le meilleur de cette  formation. C’est une première pour nous de regrouper différents corps militaire et paramilitaire pour un partage d’expérience ».

W. Harold Alex Kaboré

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Un commentaire

  1. La première et plus importante chose à faire, c’est de rapprocher vraiment la hiérarchie de la troupe, aux fronts.

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