Possible augmentation du prix du pain : les boulangers pour une baguette à 200F
La fédération des patrons de boulangeries, pâtisseries et confiseries du Burkina a animé un point de presse ce mercredi 27 avril 2022 relatif aux difficultés que rencontre leur secteur. Elle entend augmenter le prix de la baguette de pain si rien n’est fait par l’autorité.
Selon les conférenciers, le secteur est en difficulté depuis 15 mois à cause, entre autres, de l’augmentation du prix de la farine de blé, de la levure, de l’huile et de tous les céréales entrant dans la fabrication du pain et de la pâtisserie.
Pour, leur porte-parole Vincent Ouédraogo, de janvier 2021 à avril 2022 le prix de la farine de blé est passé de 350 000f à 500 000f la tonne pour la farine importée et de 338 250f à 450 000f la tonne pour la farine produite localement. Face à cette inflation du prix de la matière première, une dizaine de boulangeries ont mis la clé sous le paillasson et ce sont des centaines de personnes qui sont désormais au chômage.
Au départ la covid19 a été pointée du doigt dans cet état de fait mais la situation s’est empirée avec le déclenchement de la crise entre la Russie et l’Ukraine, ces deux pays étant respectivement 3e et 5e exportateurs mondiaux de blé. Pour faire face à ces difficultés, les boulangers disent avoir réduit certaines charges, mais malgré tout, d’énormes difficultés subsistent.
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Assistant impuissants à des fermetures de certaines boulangeries avec son lot de chômage, les patrons de boulangeries prendront des mesures si rien n’est fait. C’est pourquoi, ils entendent procéder à la baisse des ristournes des clients et des livreurs. Ils envisagent élaborer un code de bonne conduite qui sera soumis à toutes les boulangeries et demandent qu’un décret portant adoption de ce code soit pris. Pour finir, ils procéderont à un réajustement du prix de pain à 200f pour un poids de 200g en tenant compte du coût de revient dans les structures des prix.
« Nous espérons que l’autorité réagira à défaut nous serons obligé de prendre des mesures » a conclu Vincent Ouédraogo.
Camille Baki