Correction des examens scolaires : y a-t-il un deal mafieux ?
Les résultats du premier tour de l’examen du BEPC sont tombés. Félicitations aux admis, du courage aux élèves qui sont au second tour et des enconragements aux recalés invités à redoubler d’efforts l’année prochaine. En attendant le baccalauréat, parlons du choix des enseignants retenus pour les corrections des examens scolaires. A entendre ce qui se dit, il y a un bordel et une mafia autour des convocations pour les corrections. Nous avons reçu des informations dénonçant des pratiques autour de cette affaire. Nous partageons avec vous lesdites dénonciations pour susciter, d’une part, un débat et, d’autre part, attirer l’attention des autorités compétentes sur le cas du Kadiogo. Lisez plutôt ces propos d’un enseignant.
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“C’est un véritable chemin de croix à la direction provinciale des enseignements post- primaire et secondaire du Kadiogo pour avoir une convocation. Des enseignants partent dormir là-bas dans le but d’espérer avoir une convocation pour corriger. Tout semble fait à dessein pour magouiller.
Le business des convocations pour la correction des examens scolaires est une réalité au Burkina Faso. Depuis pratiquement trois jours des gens dorment à la direction provinciale dans le but d’avoir une convocation. Pire la chose est tellement mal organisée!. Je m’en vais vous révéler quelques cafouillages :
- Des convocations sont remises à 23h pour des concertations qui doivent se tenir le lendemain à 7h30 souvent à 60km de ton lieu de résidence ( pourtant la direction provinciale a les fiches des correcteurs depuis décembre);
- Des correcteurs déplacés sont considérés comme des résidents, tout ça pour pouvoir dealer leur argent ( des gens ont quitté Saaba pour Tintoulou ou Komki Ipala qu’on a mis résidents) Pourtant la paie est différente. Si tu es résident tu as 5000/jour alors que si tu es déplacé tu as 12000/jour. Le comble, quand tu te plains, on prend ta convocation pour remettre ou vendre à quelqu’un d’autre.
- Jusqu’à présent des jury manquent de correcteurs;
- des retraités corrigent pendant que des enseignants toujours actifs n’ont pas de convocation;
- on te met dans un jury tu arrives tu trouves un autre ou ton nom ne figure pas dans le logiciel.
Il faut vraiment que cette situation change. On ne peut pas continuer à faire du business sur l’avenir des enfants.
Quel est l’objectif de ce désordre ? Tout porte à croire que c’est fait à dessein pour pouvoir dealer les convocations et l’argent des déplacés.
Chaque année les convocations des correcteurs au BEPC sont gérées de façon catastrophique, ceci depuis que le MENAPLN a décidé de confier cette gestion à la direction provinciale.
Des enseignants sont obligés de vendre leur dignité pour avoir une convocation. Il m’est revenu que des enseignants sont allés pleurer à chaudes larmes pour avoir une convocation. C’est vraiment le comble du ridicule pour ces enseignants sensés être des phares pour la société”
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si tout cela se vérifie, c est la catastrophe. Et cela doit être urgemment vérifié. Au delà des deal de perdiem, c est même le sérieux dans les corrections que ça pose et au delà la crédibilité des résultats. Si le Burkina est tombe si bas, nous ne pouvons éviter tout ce qui se passe de nos jours. Faisons profondément le ménage.