Négociations collectives dans le secteur du gardiennage : les b.a.-ba enseignés aux responsables syndicaux
L’Union d’action syndicale en collaboration avec le Bureau international du travail ( BIT) a organisé ce 13 Juillet 2022 un atelier de formation à la Bourse du travail. Les délégués du personnel et responsables syndicaux vont se perfectionner en technique de Plaidoyer et de lobbying dans le secteur de la sécurité privé et du gardiennage. Cette activité qui va durer 4 jours va permettre à terme de préparer les futures négociations collectives avec les employeurs.
A l’image de la presse privée, les travailleurs évoluant dans la sécurité privée et le gardiennage peinent à obtenir l’application de la convention collective qui pourrait améliorer leurs conditions de vie et de travail. Selon la spécialiste principale du BIT, bureau pays Abidjan, et du bureau pour les activités des travailleurs ( ACTRAV), Katia Parades, cela fait déjà près de 5 ans qu’il est impossible de mettre en place une convention dans le secteur de la sécurité privée et de gardiennage. « Un projet de convention a été proposé par la centrale syndicale Force Ouvrière/Union nationale de syndicats à travers le syndicat national du secteur de la sécurité privée (SYNASEP) depuis 2017 », a-t-elle confié, ajoutant que ce projet de convention a même été accepté par le ministère de la Fonction publique du travail et de la Protection sociale et le lancement de l’ouverture des négociations a été effectué en juin 2018.
Les employeurs après avoir tergiversé se sont finalement résolus à proposer à leur tour un projet de convention, a affirmé le secrétaire général Force ouvrière, union nationale des syndicats, Inoussa Nana en souhaitant qu’il puisse servir de document de base pour les négociations faisant fi de celui proposé par les travailleurs.
Dans l’optique de l’application de ladite convention, l’UAS a procédé au recrutement d’un consultant pour consolider les deux projets et produire un document consensuel qui va servir de base à la négociation. Les délégués membres de 6 centrales syndicales vont bénéficier de la formation.
De l’avis du SG Force ouvrière, union nationale des syndicats, Inoussa Nana, le domaine de la sécurité privée emploie plus de 40 000 jeunes en 2022. ” Cependant, force est de constater que les employés sont confrontés au mauvaises conditions de de travail, des journées de 12 heures de travail sans jour de repos pour un salaire dérisoire, l’absence de contrat écrits , des salaires en dessous du SMIG sans protection sociale, des licenciements abusifs, manque d’équipement“, a-t-il déploré.
W. Harold Alex Kaboré