Camp Naaba koom II : une pharmacienne et ses enfants victimes des tirs de la sentinelle
Pas plus tard que le 21 juin 2022 Aïssata Nikièma a trouvé la mort dans les encablures de la base aérienne dans des circonstances non encore élucidées après que son véhicule ait été criblé de balles. Hier, 16 juillet, c’était autour d’ une pharmacienne et de ses enfants de vivre une terreur similaire. Fort heureusement, les 5 victimes ont pu avoir la vie sauve après avoir été évacués dans un centre de santé pour le retrait des balles. La scène de l’incident contée par le Dr Konseybo. Lisez plutôt !!
« L’impunité et l’injustice engendrent l’injustice et la rébellion. Malgré les indignations, les critiques et mêmes les propositions faites par les citoyens civils les ministères de la défense et de la sécurité n’ont pris aucune disposition pour mieux éclairer et signaliser les zones militaires de Ouaga.?Une pauvre pharmacienne avec ses 4 enfants dans une petite Toyota corolla, a vu son véhicule criblé de balles hier samedi 16 juillet 2022 vers 19h30 aux alentours du camp Naba koom II à Ouaga 2000.
Son fils de 5 ans et sa nounou ont été atteints par les balles des soient disant tirs de sommation. Grâce à la promptitude des parents et amis, les enfants ont été pris en charge hier nuit au CHUP Charles De Gaulle. Les enfants ont été opérés avec succès aujourd’hui et Dieu merci ils sont hors de danger pour le moment.
L’État a les moyens de :
? Éclairer les zones militaires;
?Mieux baliser les routes d’accès aux zones interdites ;
? Envoyer des notifications à Google Maps afin que les routes interdites ne soient plus suggérées aux usagers;
? Mieux former et sensibiliser les FDS pour interpeller, immobiliser et appréhender les éventuels égarés;
? Mais si objectivement c’est la crainte du coup d’état qui excite tant les militaires que les camps et la présidence soient délocalisées dans une zone non habitée où ils pourront assurer la sécurité du président sans tuer inutilement des honnêtes citoyens.
Ceux qui ont pris des armes contre leur propre pays sont des frustrés de notre injustice et notre impunité. Arrêtons de continuer à créer plus de frustrés et de dégoûtés de la nation Burkinabè ».
Dr Alain Konseybo & W. Harold Alex Kaboré