ASECNA: les contrôleurs aériens entrent en grève

Le lundi 22 août 2022, le syndicat national des contrôleurs aériens et assimilés du Burkina (SYNCAB) membre de l’Union des syndicats des contrôleurs aériens a tenu une conférence de presse à la bourse du travail. La rencontre était présidée par le secrétaire général du syndicat, Fulbert Bembamba. L’objectif de cette rencontre était de parlé du préavis de grève lancé par les contrôleurs aériens depuis le 25 juillet 2022.

Le syndicat national des contrôleurs aériens a en effet lancé un préavis de grève depuis le 25 juillet 2022. Selon son secrétaire général, ce préavis de grève entrera en vigueur à compter du jeudi 25 août 2022 jusqu’au samedi 27 août 2022; puis sera d’une durée indéterminée jusqu’à la satisfaction totale de toutes les revendications posées.

En effet, Fulbert Bembamba affirme que les revendications des contrôleurs aériens au nombre de 19 (dix-neuf) sont relatives au renforcement des capacités opérationnelles, à l’épanouissement professionnel et à leur plan de carrière. Il a ajouté que depuis, que l’actuel directeur général, Mohamed Moussa, est à la tête de l’ASECNA, les acquis des contrôleurs aériens ont été remis en cause. Les dirigeants du SYNCAB jugent alors que leur métier n’est pas considéré à sa juste valeur. Cela contribue à démotiver les contrôleurs aériens et à mettre en dangers les milliers de vols qu’ils gèrent chaque jour dans cet espace aérien, impliquant des millions de vies humaines.

 Fulbert Bembamba ajoute que face a cette situation compromettante pour la sécurité de la navigation aérienne, l’USYCAA dans une démarche responsable et dans le dialogue a lancé des appels au dialogue à la direction générale, mais toutes ces tentatives ont été malheureusement vaines. Alors la seule arme qui restait à l’USYCAB est ce préavis de grève, car selon son secrétaire générale, Fulbert Bemba, l’actuel directeur de l’ASECNA qui gère l’entreprise comme une entreprise personnelle a choisi la voie de la confrontation.

Alors, recherchant l’affrontement à tout prix, le directeur général à en effet rompu tout dialogue avec les contrôleurs aériens et se livre depuis lors a  des menaces et intimidations , harcèlements et autre pressions psychologiques contre les contrôleurs aériens, précise le secrétaire général Fulbert Bembamba . Les dernières en date étant des demandes d’explications infligées aux secrétaires généraux des syndicats de base et des assignations en référé tous azimuts.

Par ailleurs, Fulbert Bembamba affirme que ce mouvement de grève, n’est pas dirigé contre les autorités du Burkina dans un contexte difficile. Cette grève leur a été imposée par le directeur générale qui n’a de cesse de mépriser leur corps de métier. Il assure que cette grève n’a pas d’autres buts que l’amélioration de leur conditions de travail afin de maintenir et de renforcer un niveau de sécurité optimal dans notre ciel.

Stéphanie Barro