Réunion d’urgence conseil de sécurité ONU : un collectif burkinabè invite l’Afrique à soutenir le Mali
Au cours d’une conférence animée ce 7 septembre, la Coordination du Collectif des Organisations de la Société Civile pour le Sahel (COSC pour le Sahel) a invité les africains à faire corps avec le Mali afin d’obtenir la tenue de la réunion d’urgence au Conseil de sécurité qui va permettre au Mali de prouver le rôle de la France dans l’expansion du terrorisme. Les échanges ont concerné la lenteur du Conseil de Sécurité des Nations Unies après la demande de la tenue de la réunion d’urgence demandée par les autorité Maliennes.
D’entrée de jeu le collectif, composé de 12 OSC, a réaffirmé sa volonté de mener un combat pour une indépendance véritable du sahel africain. Cela passe par le soutien indéfectible au peuple malien. Ainsi, le porte parole du collectif, Larba Israël Lompo, condamne sans réserve la lenteur du Conseil de Sécurité des Nations Unies, à répondre à la demande de la tenue d’une réunion d’urgence introduite par les autorités maliennes. « Nous nous dressons également contre les manœuvres de la présidence de l’Union africaine (UA) qui n’a de sagesse que lorsque les intérêts et l’image de la France sont menacés », a-t-il précisé.
Les conférenciers ont, dans la suite de leur développement, demandé aux autorités maliennes, qu’en en cas de rejet de la tenue de cette session d’urgence par l’ONU, que les preuves accablantes de la complicité de l’armée française (Barkhane) avec les groupes armées terroristes soient rendues publiques. De l’avis de Joël Aimé Ouédraogo du Rassemblement de sentinelles pour un épanouissement politique et économique (Burkina Faso), le combat du Mali est celui de l’Afrique, secouée par les conflits qui sévissent au Niger, Nigeria, Tchad, Cameroun, et République Centre-africaine.
Pourquoi faut- il soutenir le Mali ?
Le porte parole du collectif estime que l’Afrique doit soutenir le Mali parce que de par le passé, de telles révoltes contre l’ordre colonial se sont achevés par les défaites des insurgés face aux coalitions mondiales. « Ceux qui ont osé lever le ton de la liberté à l’image de Thomas Sankara, Patrice Lumumba ont été tués. Nous sommes convaincus que le Mali seul, sans le soutien de tous et surtout de la jeunesse africaine consciente, ne pourra gagner ce combat de souveraineté », a-t-il ajouté.
W. Harold Alex Kaboré