Affaire lieutenant-colonel Zoungrana : ses partisans exigent sa libération dans de brefs délais
Les sympathisants du lieutenant-colonel Zoungrana, détenu à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) depuis 10 mois, ont animé un point de presse ce mardi 11 octobre 2022 à Ouagadougou. Ils exigent la libération de l’officier supérieur dans les jours à venir, à défaut ils mèneront des actions fortes.
Ce n’est pas une demande mais une exigence. Laquelle exigence des sympathisants du lieutenant-colonel Zoungrana est adressée aux nouvelles autorités, à l’équipe du capitaine Ibrahim Traoré. « Nous appelons la population à la mobilisation si la promesse des nouvelles autorités de faire la lumière sur le cas Zoungrana n’est pas suivie d’effet de libération » ont mis en garde, Boris Guissou et ses camarades.
Pour eux, deux nouveaux coups d’Etat ont été consommés et plébiscités, il n’y a pas de raison de garder le chef de l’unité « Mamba vert » en prison. Ce qui les fait dire que l’injustice est la sève nourricière actuelle du terrorisme au Burkina Faso.
Selon ce groupe constitué de partisans de l’ancien chef de corps du secteur nord des opérations de sécurisation du pays, il n’y a pas de preuves d’une quelconque tentative de coup d’Etat et de blanchissement de capitaux le concernant. Par ailleurs, ils le considèrent comme un officier aguerri, patriote et prêt à aller au combat. « Contrairement à d’autres officiers supérieurs, qui commandent les troupes depuis les bureaux, le LCL Zoungrana agissait avec ses hommes sur le terrain », ont-ils fait savoir. Et aux conférenciers du jour de s’indigner et de regretter que malgré les hauts faits de guerre et l’esprit de sacrifice du commandant de l’unité « Mamba Vert », toute une nation manifeste à travers son système judiciaire ou politique une telle ingratitude à même de tuer en chacun des soldats sur le terrain l’esprit de sacrifice pour la nation.
Camille Baki