Assisses nationales : La pression des pro-russes sur les participants
Les assisses nationales pour désigner le président du Faso et adopter une charte de la transition se sont ouvertes à Ouagadougou ce 14 octobre 2022. Devant la salle de conférences de Ouaga 2000, des manifestants tenant en main des drapeaux russes exigent que le capitaine Ibrahim soit maintenu à la tête de l’Etat.
Ils sont 300 participants à prendre part aux assisses nationales qui se tiennent à la salle de conférences de Ouaga 2000. Ils devront, à la fin des travaux, designer un président du Faso et adopter la charte de la transition. Si à l’intérieur de cette salle, les discussions ont commencé, à l’extérieur c’est une autre ambiance avec des acteurs qui se sont invités aux alentours de la salle de conférences.
Malgré le dispositif sécuritaire prévu pour quadriller la zone, des manifestants tenant des drapeaux burkinabè et russe en main, avec des sifflements et des vuvuzela tentent de mettre la pression sur les participants. L’ambiance est par moment tendue entre ces manifestants et la gendarmerie qui essaie de contenir les débordements. Ils ont un et un seul objectif : mettre la pression sur les forces vives afin que le capitaine Ibrahim Traoré occupe le poste de chef de l’Etat, président du Faso. Pour Salif Sanfo, un des manifestants, la seule personne qu’ils écoutent, c’est celui qui assure l’expédition des affaires courantes en tant que chef de l’Etat. « Si le capitaine Ibrahim Traoré sort nous parler, nous allons faire ce qu’il veut », confie-t-il.
Si certains arborent des tee short à l’effigie du capitaine, d’autres ont des accoutrements fabriqués aux couleurs des drapeaux russe et burkinabè. Autres exigences de ces manifestants, la rupture de la coopération avec la France et la diversification des partenariats avec un pays comme la Russie que les manifestants qualifient de sincère et franche dans la collaboration. Dans cette dynamique, ils n’ont pas manqué de menacer verbalement des consœurs d’une chaine internationale, qui si elles n’ont pas été agressées physiquement le doivent à la vigilance des gendarmes.
La pression sera maintenue scandent des manifestants, et ce jusqu’à la désignation du capitaine Ibrahim Traoré. Au moment où nous quittions Ouaga 2000, la mobilisation ne faiblissait pas. Au contraire, elle se renforçait avec des manifestants qui convergeaient vers la salle de conférences de Ouaga 2000.
Camille Baki