Politique

Un sociologue au président Traoré : « N’enlevez pas votre masque, ils vont vous empoisonner comme Ouezzin Coulibaly »

Son Excellence monsieur le Chef de l’Etat, n’écoutez pas les pseudos intellectuels communicant à la solde du système. Ils pensent pouvoir désorienter cette lutte, c’est peine perdue.
Les gens ont juré après l’assassinat de Thomas SANKARA qu’ils vont mettre fin aux séries de coups d’Etat au pays des hommes intègres. Et pour y parvenir ils ont terrorisé et martyrisé le peuple burkinabè qui en porte les séquelles et du reste continue de subir les conséquences désastreuses de ce règne sans partage dont l’héritage est aujourd’hui le terrorisme.
Monsieur le Président, ne laissez pas les godillots de ces dirigeants vous donnez des orientations. Sans doute c’est eux qui ont conseillé vos devanciers qui nous ont conduits dans cette situation. Pardon, ne leur accordez aucun crédit.
N’enlevez pas votre masque. Ils veulent vous flatter et vous empoisonner comme Daniel Ouezzin Coulibaly. Dites-leur, monsieur le Président, que c’est par souci d’harmonie que la couleur de votre masque diffère de celui de Assimi Goïta. Il porte un béret vert et vous portez un béret rouge. Le Chef de classe ne se souciait presque de rien parce qu’il avait certainement les gages du système. Il voyageait comme il le voulait. Apparemment, il avait accepté toutes leurs compromissions.
Ils ont dit ici que le Burkina n’est pas le Mali, et aujourd’hui ils vous disent que vous n’êtes ni Thomas Sankara, ni Assimi Goïta. Autant dire qu’ils veulent que vous soyez Blaise Compaoré. S’il vous plait monsieur le Président, ne les écoutez pas. Ce sont les mêmes qui ont induit l’ex-président Damiba en erreur. Ne les écoutez surtout pas. Renforcez votre sécurité.
Le système impérialiste et ses ramifications ont de plus en plus de mal à pouvoir maintenir leurs valets locaux à la tête des États africains. Au temps de Thomas Sankara, les masses populaires n’étaient pas assez informées, cultivées et éveillées.
Aujourd’hui comme Assimi Goïta, utilisez l’adhésion populaire pour légitimer vos actions. Allez-y dans le sens du peuple. Le plus grand fétiche reste le peuple. Les gens ont porté beaucoup de bagues ici, certains ont fui en plein jour, d’autre la nuit. Pas un seul pas sans le peuple. Écoutez la rue, écoutez le peuple tout en restant au-dessus de la mêlée. Restez le maitre du navire surtout parlez moins comme Assimi Goïta. Restez concentrés sur l’essentiel, ne vous laissez pas divertir.
La patrie ou la mort, nous vaincrons.

Ibrahim Traoré, Sociologue-Communicateur

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