Sanctuarisation des terroristes dans le Parc W : international Crisis Group s’inquiète pour la biodiversité.
Des groupes d’insurgés se sont installés dans le Parc W, cette vaste zone protégée transfrontalière, que partage le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, a indiqué Crisis Group qui ajoute que la menace met en péril les efforts de protection de la biodiversité dans le parc ainsi que les moyens de subsistance des populations alentour.
En 2018, deux groupes, la Katiba Ansarul Islam et la Katiba Serma ont investi le parc et en ont quasiment pris le contrôle à la fin du mois d’août. Les insurgés ont utilisé différentes méthodes pour attirer de nouvelles recrues. Au début, ils ont recruté des brigands qui vivaient dans la forêt et des jeunes en difficulté. Avec le temps, ils ont tissé des liens avec des éleveurs qui, comme eux, vivent dans la brousse, poursuit l’ONG internationale qui explique que les groupes armés tirent leurs revenus en prélevant des taxes sur les mines d’or artisanales, en vendant le bétail, en alimentant la contrebande de divers produits. A la périphérie du parc, les terroristes tentent d’imposer leur Charia, notamment aux femmes, à qui ils interdisent de sortir seules en public, les jeunes filles mineures sont contraintes de se marier. Si rien n’est fait, prévient Grisis Group, les terroristes depuis leurs repaires dans le parc, vont lancer des opérations pour tenter de conquérir de nouveaux territoires dans l’ouest du Niger, le nord du Bénin et l’est du Burkina Faso.
Le Parc W fait partie du complexe W-Arly-Pendjari (WAP), l’une des plus grandes aires protégées d’Afrique de l’Ouest, qui abrite des éléphants, des lions et d’autres espèces dont les habitats disparaissent progressivement ailleurs.
Synthèse de
W. Harold Alex Kaboré