Les 17 et 18 février 2023, les commerces qui ont été érigés sur l’emprise de la rue des Archives sis au quartier Dassasgho ont été secoués par le passage d’un bulldozer qui annonce le début des travaux de bitumage 🚧👷♂️ de cette voie. Le 20 du mois courant, nous avons fait un tour sur les lieux, question de prendre le pouls après le premier passage des machines.
Depuis le passage des bulldozers les 17 et 18 février 2023 à Dassasgho, la rue des Archives nationales, a fière allure. En effet, elle a été déchargée des extensions anarchiques des boutiques installées aux abords de la voie dont le bitumage va bientôt démarrer. C’est le même constat que nous avons également fait de l’autre côté, le long de la gare de l’Est de la société de transport STAF. Pas besoin de dessin pour savoir qu’un bulldozer est passé par là emportant par moment çà et là des hangars, des morceaux de terrasse, de la terre ou carrément des pans de boutiques qui ont poussé où ils ne devaient pas. Les travaux de bitumage concernent 3,5 km de route et cela va de l’avenue Charles de Gaulle, en passant par la rue des Archives nationales près de la gare de l’Est, pour rejoindre la station Oryx à Kossodo, nous apprend un riverain. Certains commerçants sont toujours à pied d’œuvre pour déménager totalement parce que selon des indiscrétions, ce lundi matin, les gros engins de la société Globex vont passer pour la poursuite des travaux.
Séni Tiendrébeogo, possède une quincaillerie près de la gare de STAFF. Après avoir vu une partie de son lieu de commerce être rogné, il passe dorénavant ses journées sous un parasol en face de sa boutique. « Les riverains ont participé plusieurs fois à des rencontres organisées par la municipalités dans le cadre des travaux de bitumage. On a été sensibilisé des mois bien avant. Les bulldozers n’ont rien endommagé heureusement sur leur tracé. Ils ont patienté par moment pour que les riverains démobilisent leurs installations. A la première réunion on nous avait promis que l’on sera dédommagé, mais on aura rien finalement parce que les autorités n’ont pas obtenu de financement pour cela », a-t-il déploré, reconnaissant que de nombreux commerçants seront affectés et que l’on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs.
Derra Mohamadi, vendeur de matériaux de construction, lui, n’a pas été informé de la reprise des travaux de bitumage sur l’axe. « Je travaille ici depuis 2003 mais je n’ai jamais été avisé d’un quelconque déguerpissement. C’est la veille qu’on a été sommé de plier bagages manu militari. On souhaite que les autorités nous cèdent quelques m2 en bordure de la voie pour que l’on puisse vendre afin de continuer à subvenir aux besoins de nos familles », a-t-il insisté. Qu’à cela ne tienne, en ce premier jour de la semaine, la vie a repris sur la rue des Archives nationales et la présence de la base vie de l’entreprise témoigne en réalité que les travaux pourraient bientôt démarrer pour le bonheur des Ouagavillois.
W. Harold Alex Kaboré
