Santé de la reproduction : la SOGOB ausculte le bilan de ses activités
Du 22 au 24 février 2023, un atelier de restitution réuni les membres, les partenaires, de la Société de Gynécologues et Obstétriciens du Burkina (SOGOB).
La rencontre va permettre au bureau de la SOGOB de dresser le bilan des réalisations du mandat 2021-2023. Selon le président de la SOGOB, le Pr Der Adolphe Somé, il s’agit d’un devoir de redevabilité. « Le mandat a débuté en juin 2021 et va se terminer en juin 2023. Nous avons déroulé l’un de nos projets qui consiste en la lutte contre les avortements clandestins. Il va bientôt prendre fin mais il a permis d’engranger de bons résultats terrain. Nous avons aussi conduit un programme sur l’hémorragie du post partum. Il s’agit des saignements qui tuent les femmes durant l’accouchement. C’est la première cause de décès des femmes en accouchement », a déploré l’enseignant chercheur de gynécologie obstétrique à l’Université Nazi Boni. Nous avons participé à un avis d’appel d’offre pour un projet qui va s’intéresser aux grossesses non désirées en milieu scolaire, au manque de contraceptifs, aux violences basées sur le genre que l’on observe dans les camps de PDI, a-t-il ajouté.
L’objectif général de cet atelier est de dresser le bilan des interventions de la SOGOB notamment les réalisations obtenues avec l’appui financier de la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique (FIGO). Dans la marche vers sa vision, la SOGOB entretient des relations de partenariat, intègre des faitières ou des fédérations de sociétés savantes, des activités de plaidoyer, des activités programmatiques, de formation des sociétés membres, d’éducation et de formation. Dans cette logique, la FIGO a initié le Projet de Plaidoyer pour l’Avortement Sécurisé (PPAS), au début de 2022.
Le projet PPAS vise à renforcer la capacité de dix sociétés membres nationales d’obstétriciens et de gynécologues (obgyn) en Afrique, à devenir des leaders nationaux en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs et d’avortement sécurisé. Une première phase du projet s’est exécutée avec les sociétés sœurs de quatre (4) pays que sont le Cameroun, le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Mali. Une phase d’extension du projet a été définie et vise à étendre le projet à la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Burkina Faso (SOGOB) et à la Société rwandaise des Obstétriciens et Gynécologues (RSOG) pour la période avril 2022 – mars 2023. Lancé en avril 2022, le projet PPAS pour le compte de la SOGOB œuvre sur deux axes principaux. D’abord, des activités en faveur du renforcement des capacités de la société et de ses membres. Il s’agit à travers cet axe d’accroitre la légitimité de la SOGOB et les capacités de ses membres à atteindre les résultats escomptés. Dans un second axe, il est envisagé des activités en faveur du contexte afin de rendre possible et efficace les activités de plaidoyer pour l’accès à l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi du Burkina Faso. Ce projet mis en œuvre par la SOGOB, avec l’implication d’autres organisations de la société civile, est prévu pour se clôturer en mars 2023.
La SOGOB est une société savante à but non lucratif créée en 1992 en vue d’une meilleure participation des gynécologues obstétriciens à la mise en œuvre de la politique sanitaire en matière de santé maternelle et infantile. La mission de la SOGOB est d’ améliorer les droits et services de santé sexuelles et reproductifs des nouveau-nés, des enfants, des adolescents-es, des jeunes filles, des jeunes garçons, des femmes, des hommes et des personnes âgées au Burkina Faso par le biais du plaidoyer, de la recherche, de la communication et la promotion des meilleures pratiques.
W. Harold Alex Kaboré