Les relations entre la France et le Maroc ont pris un coup ces dernières semaines. Dorénavant, les officiels marocains ont pour consigne de ne plus recevoir l’ambassadeur français dans le pays, Christophe Lecourtier. Dans le même temps, le royaume chérifien n’entend pas nommer d’envoyé diplomatique en France avant plusieurs mois.
Un froid est né entre Paris et Rabat.Les présidents de la République français qui se sont succédés au pouvoir sous la 5e République avaient tous coutume de peser au trébuchet leurs relations avec le Maroc et l’Algérie, les deux frères ennemis du Maghreb. Qu’il s’agisse de Mitterrand, Chirac, Sarkozy ou Hollande, tous ont tenté de préserver des relations apaisées aussi bien avec les militaires algériens qu’avec le Royaume chérifien. Ce qui supposait quelques contorsions diplomatiques sur le dossier délicat du Sahara occidental.
Cette démarche équilibrée n’est plus de saison. Emmanuel Macron, lui, a choisi son camp et privilégié, depuis son arrivée au pouvoir, les relations confiantes qu’il entend nouer avec le président Tebboune, en faisant l’impasse sur le rôle de figurant que joue ce dernier dans le dispositif institutionnel algérien, au détriment de ses liens avec le Palais Royal, où certains observateurs dénoncent, depuis plusieurs années, une véritable arrogance française.
W. H. A. K
