Livraison d’armes au Burkina par la Côte d’Ivoire: la confirmation du Capitaine Traoré
Après que des médias ont révélé que le Burkina a reçu de la Côte d’Ivoire, courant janvier-février un lot de matériel militaire d’une valeur de 2,3 milliards de F CFA, les supputations sont allées bon train sur les réseaux sociaux et les réactions officielles de part et d’autre les deux pays étaient les plus attendues.
La première confirmation est venue de la Lagune Ebrié quand, au sortir d’un conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement ivoirien, répondant à des questions de journalistes, le 22 mars, a déclaré que le pays d’Alassane Ouattara l’a fait dans le cadre d’une solidarité recommandée par la communauté internationale en vue de lutter contre le terrorisme.
Une deuxième confirmation est venue du sommet de l’Etat burkinabè, pour ne pas dire du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré. En effet, lors d’une rencontre avec les forces vives de la région du Centre-Nord où il s’est rendu en milieu de semaine, le chef de l’Etat burkinabè, interrogé sur le sujet, a confirmé que du matériel militaire a été reçu de la Côte d’Ivoire en vue de mener des opérations conjointes à la frontière entre les deux voisins. Et de préciser que la demande est venue du Burkina qui a sollicité aux organisations sous régionales et internationales, notamment, un appui en logistique.
Selon, le président du Faso, cette demande aux organisations sous régionales et internationales n’a pas suivi de réponses favorables. Mais, « certains États sont venus en collaboration bipartite pour qu’on puisse mener des opérations », a-t-il déclaré, expliquant que « pour le cas de la Côte d’Ivoire, il a été sollicité à ce pays l’équipement des unités déployées à la frontière non sans reconnait que le Burkina est « limité par les moyens » dans sa volonté de sécuriser la frontière. « C’est dans ce sens que certains véhicules ont été remis à ces unités avec un peu d’armement depuis le mois de janvier ou décembre », a détaillé le capitaine Traoré.
Le président de la transition, au passage, a salué l’initiative ivoirienne en ces termes : « Si la Côte d’Ivoire a décidé d’appuyer ces unités pour mener des opérations à sa frontière, c’est très bien. Cela empêche que cette zone soit infestée », mais Ibrahim Traoré, en souverainiste, reste convaincu que « le plus important c’est que nous comptions sur nous-mêmes ».
En rappel, le don reçu par le Burkina est composé, selon plusieurs sources, de 50 pick-ups de type touareg, 100 fusils d’assaut de type Kalashnikov et 100 mille munitions.
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