Société

Injures sur Monique Yéli Kam : « C’est contre l’honneur et la dignité de la femme Burkinabè »

YELI KAM C’EST LA MÈRE, L’ÉPOUSE ET LA SŒUR…

Le laisser-faire, l’indifférence ou le silence bafouent nos cultures, nos religions, nos valeurs qui donnent sens à notre identité le « BURKINDLIM ».
Nos garants moraux de la société doivent briser le silence. C’est vrai , les hommes de Dieu et de bien ont peur aujourd’hui de la violence sur les réseaux sociaux. Bravo à l’imam Halidou Ilboudo pour son dernier post sur les menaces et les injures. Aussi à tous ceux-là, rares garants des valeurs, qui osent encore affronter le supplice.
Mais à l’image des prophètes, au nom du sacerdoce et de leur mission de réformateurs de la société, les religieux – guides ne devraient pas fermer les yeux ou baisser les bras face à cet affaissement moral de notre nation.
Nous devons épargner à la nation la chute.
Notre génération n’a pas le droit ou sera coupable.
Nous ne devons pas regarder cette jeunesse détruire et s’auto-détruire.
Avec la bénédiction et l’action des gens de bien, des religieux, des coutumiers et des sages nous devons ensemble rejeter ce modèle de société violente , immorale où on déshonore la femme , la personne âgée, le handicapé, la veuve, l’orphelin vers laquelle glisse le Burkina Faso.
Je voudrais prendre le cas concret de ce qui arrive à dame Yeli Kam.
Attaques politiques oui. Querelles d’opinions oui. Mais les termes employés et l’agressivité contre elle vont au-delà de sa seule et simple personne. C’est contre l’honneur et la dignité de la femme burkinabé et de la femme, tout court.
Nous devons condamner ces outrages, ces violences langagières, ces atteintes à la dignité au nom de cette valeur cardinale commune si chère à notre société à savoir que la femme demeure avant tout et malgré tout, une mère, une sœur, une épouse, une fille envers qui il faut du respect et de la reconnaissance.
Au moins une chose est sûre, nous ne sommes pas sur la bonne voie, celle de fonder une société forte et de paix avec cette culture de la violence et de l’anti valeur.
Même après avoir éliminé totalement le terrorisme et en devenant premier producteur au monde de toutes les mines.
Si notre pays ne se réforme pas moralement et ne se donne pas une âme, il ne pourrait que mourir chaque jour.
Mais que Dieu nous guide dans la bonheur.

Lookmann Sawadogo
Journaliste éditorialiste
Auteur

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Un commentaire

  1. merci pour cette analyse. loin d’encourager ce qui arrive mais j’aimerais chercher les causes de cette dérive. pendant plusieurs années ceux qui pouvaient dire la vérité sont restés dans ce silence. le comportement de la jeunesse d’aujourd’hui est le fruit de la gestion cahotique de nos dirigeants politiques.

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