Appui militaire au Burkina Faso : « la Belgique s’inscrit dans la position européenne »ambassadeur
Il veut avoir une vision claire de la situation du Burkina Faso. Pour cela, il faut aller au contact des Burkinabè. C’est la stratégie toute trouvée par l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Burkina Faso, Jean-Jacques Quairiat. Dans ce cadre, il a rendu une visite de courtoisie au directeur de publication de l’Observateur Paalga, Edouard Ouédraogo ce jeudi 13 avril 2023. Au sortir de cette audience nous lui avons tendu notre micro. Voici ce qu’il nous a confié.
Quel est l’objet de votre présence dans les locaux du doyen des quotidiens burkinabè ?
Pour un ambassadeur, c’est toujours intéressant d’avoir quelqu’un qui observe et de pourvoir s’en inspirer d’autant plus que dans le cadre de notre rôle, nous sommes amenés à apprécier une situation dans toute son amplitude. C’est la raison pour laquelle j’ai entamé une tournée dans les différents quotidiens et autres périodiques du pays, histoire d’avoir une vision exhaustive, sinon la plus large possible de la situation générale au pays. C’est aussi pour comprendre de façon générale la place de la presse au milieu des acteurs de la société civile, des acteurs politiques et autres tels que la chefferie coutumière et traditionnelle. Donc, il y a toute une série d’acteurs qui me permettent au quotidien à travers leurs témoignages et différentes conversations d’essayer d’avoir une vision la plus claire possible au Burkina de manière à en informer mes autorités.
Est-ce qu’au-delà de l’aide humanitaire la Belgique est prête à apporter du matériel militaire au Burkina ?
On s’inscrit dans une position européenne. Cette position consiste à privilégier une réponse au plan d’action stabilité et développement, qui d’ailleurs, est un plan d’action rédigé par les autorités burkinabè. Et C’est cela qui détermine l’orientation de notre aide.
Que pensez-vous de la situation des médias dans le contexte actuel du pays ?
C’est un contexte probablement difficile quand il s’agit d’avoir une opinion et de l’exprimer. Ce faisant, il y a des contextes qui sont plus favorables et d’autres qui le sont moins. Mais quoi qu’il en soit, les organes de presse restent et demeurent extrêmement importants surtout que chacun fait son travail de manière professionnelle. Et je ne peux que m’en réjouir d’ailleurs.
Propos recueillis par Camille Baki
