Economie

Lancement Liz aviation : EBOMAF à la conquête du ciel burkinabè

Deux aéronefs de type ATR avec une capacité de 70 places chacun, deux vols quotidiens Ouaga-Bobo-Ouaga, à 120 000 F CFA le ticket en aller-retour, et bientôt une liaison Ouaga-Lomé : voilà ce qui fait Liz aviation, compagnie du groupe EBOMAF, lancée ce jeudi 27 avril 2023 à Ouagadougou au détour d’une cérémonie et d’un double vol inaugural. Une conquête du ciel burkinabè pour l’homme d’affaires Mahamadou Bonkoungou, patron du groupe.

L’empire EBOMAF s’est agrandit. Désormais, il s’étend jusque dans le ciel burkinabè. Ce qui permet de le dire, c’est le lancement, ce   jeudi 27 avril 2023 à Ouagadougou, de la compagnie Liz aviation à travers une cérémonie suivie d’un double vol inaugural.

L’éclat de cette cérémonie de lancement a été rehaussée par la présence de plusieurs personnalités, dont le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Martin Céleste Anderson MEDA et deux membres du gouvernement, à savoir le ministre des Transports et son collègue de la Communication.

La flotte de la nouvelle compagnie aérienne est forte de deux  aéronefs de type ATR, 70 places chacune. Selon son administrateur général adjoint, Abel SAWADOGO, Liz aviation compte desservir les destinations Ouaga-Bobo avec deux vols quotidiens à partir des deux villes. Mais la compagnie affiche des ambitions plus grandes, pour ne pas dire sous régionales. En effet, dès le mois de mai, elle compte entamer une desserte des destinations Ouaga-Lomé-Ouaga.

Les objectifs poursuivis par la jeune compagnie sont sans détour. Il s’agit principalement de soutenir les activités de désenclavement intérieur du Burkina Faso par la mise en place et le développement de dessertes aériennes entre les villes du pays ; mettre en place des lignes régulières sûres et efficaces entre les autres pays de la sous-région; redynamiser le secteur aérien burkinabè et en faire un secteur économique de développement.

En termes du coût du transport, Liz aviation se félicite des tarifs « abordables ». Le billet aller-retour pour Ouaga-Bobo est fixé à 120 000 F CFA. Ce tarif devrait permettre de « rendre les voyages plus accessibles à tous les Burkinabè de toutes les catégories socio-économiques », leitmotiv de la compagnie, ce coût sera revu à la baisse selon les affluences dans les mois à venir.

Augmenter le volume des échanges entre Ouaga et Bobo

C’est peu de le dire, la naissance de la nouvelle compagnie présente des enjeux aussi bien de mobilité qu’économiques. « Dans un pays sans littoral comme le Burkina, toute nouvelle compagnie qui opère sur ses plateformes aéroportuaires contribue à une avancée décisive dans le développement du secteur aérien à travers le désenclavement du pays », estime le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), Dr Thomas Hyacinthe Compaoré. Et de se réjouir que Liz aviation s’inscrive dans cette dynamique « en étoffant un portefeuille encore réduit des compagnies nationales ». 

Le lancement des vols est l’aboutissement d’une procédure rigoureuse relevant des attributions de l’ANAC. A en croire le DG de l’ANAC, Liz Aviation a été soumise au suivi d’un protocole spécifique conformément à des exigences prévues dans des textes nationaux et internationaux en matière de certification, les principales règles  régissant l’aviation civile  étant la sécurité et la sûreté.

Le lancement des activités de la compagnie intervient quelques jours après l’ouverture en continu H24 de l’Aéroport international de Bobo-Doioulasso. Ainsi,  les activités de Liz aviation  contribueront à une redynamisation de cette deuxième plateforme aéroportuaire du pays. De quoi faire espérer le DG de l’ANAC que « Les retombées qui en  découlent contribueront au renforcement de la relance économique de la province du Houet ».

Pour sa part, le ministre des Transports, Roland Somda, a estimé que « cette offre de voyage qui s’ajoute à celle de la compagnie nationale Air Burkina va à n’en point douter, booster le volume des échanges entre la capitale économique, Bobo-Dioulasso, et Ouagadougou en alliant rapidité et sécurité ». L’ambition du gouvernement, à l’en croire, est de « travailler à ce que l’avion ne soit plus vu comme un luxe mais plutôt comme un outil de développement qui permet de gagner du temps et de l’argent ».

Il faut dire que l’activité de Liz aviation présente aussi des enjeux  pour le secteur touristique. C’est le ministre des Transports qui l’a d’ailleurs relevé avant de formuler le vœu que la desserte ne se limite pas à l’axe Ouaga-Bobo mais s’étende à d’autres chefs-lieux de régions comme Fada N’Gourma, Gaoua, ou Dori. En termes de défis à relever,  nombreux, comme le ministre Somda, attendent de Liz aviation le maintien de la certification et la pérennisation de la desserte de la ville de Sya. 

Bernard Kaboré

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