Le 27 mai prochain, l’artiste Badou le slameur a rendez-vous avec les mélomanes à Ouagadougou pour un spectacle pas comme les autres. Au CENASA, Badou Belo, à l’état civil, sera accompagné d’une brochette d’autres artistes pour un show dont les retombées financières sont destinées à l’achat de vivres et de savon au profit des personnes déplacées internes (PDI) du fait de l’insécurité.
Voici la date à retenir : 27 mai 2023. Le lieu ? Le CENASA. 600 personnes y sont attendues pour le spectable de Badou le slameur. S’il était encore à découvrir, cet artiste, Badou Belo à l’état civil, aura de quoi tenir le public en haleine. Marionnettiste puis conteur dans une autre vie, il est, en effet, l’auteur de pas moins d’une douzaine de titres de slam mis sur le marché. Ce n’est donc pas pour rien que cet autodidacte promet des surprises, lui qui a fait ses armes « de scène en scène et en côtoyant des figures comme Ombre blanche, Naël Melerd, etc. »
Au CENASA, Badou le slameur partagera la scène avec près d’une dizaine d’autres artistes à l’affiche. Seront en effet de la partie : Rose Zoungrana ; K’nci la patience ; Pam wendtouin ; Diplaye le Slamaphone ; Léa Fulloy ; Adja poutchou ; Boris naam ; Falo Falo. Un défi, tout nouveau, à relever car après un concert en mars 2022, le spectacle du 27 mai est la deuxième production majeure par les soins de l’artiste. Un défi nouveau, d’autant plus qu’entre le concert et le spectacle, Badou le slameur y voit deux genres différents. L’un, le concert, où « l’artiste est maître de la scène et joue ses titres sans aucune collaboration » et l’autre, le spectacle, qui est « une mise en scène du début à la fin, ouvre les portes de la prestation à d’autres artistes en plus du principal à l’honneur ».
L’enjeu est certes artistique, mais au-delà, il est bien plus social. Car les retombées financières de ce spectacle devraient servir à l’achat de vivres et de savon au profit des personnes déplacées internes du fait de la situation sécuritaire dégradée que connait le Burkina. Par cette action caritative, l’auteur du texte « Mon beau pays » entend véhiculer un message qui est que « les artistes aussi ne sont pas insensibles aux maux dont souffre notre patrie ».
Pour la réussite du spectacle du 27 mai, Badou le Slameur compte sur le soutien des bonnes volontés. « Bien que j’en ait reçu du ministère de la culture des arts et du tourisme, j’en ai encore besoin parce que c’est un autre level. Ce n’est pas comme un concert où les choses sont minimes. En spectacle par exemple il faut beaucoup plus de répétitions et cela s’entend, beaucoup de dépenses, surtout pour la mise en scène », nous confiait l’artiste le 17 avril dernier.
Pour les tickets (2000 et 5000 F CFA), déjà en prévente afin de pouvoir financer le spectacle, les mélomanes sont appelés à les acquérir auprès du studio Venega, à la Zone 1. Ils peuvent également les télécharger en ligne, sur la plateforme Zanma Ticket ou encore se rendre à la boutique Yaybi Nong-zanma aux 1200 logements tout en ayant également la possibilité de se les faire livrer en achetant via des moyens de paiement électronique.
Bernard Kaboré
