Sénégal : des manifestations font 9 morts après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko
Neuf morts et des biens saccagés : c’est le bilan des violences qui ont éclaté jeudi au Sénégal après la condamnation à deux ans de prison ferme de l’opposant Ousmane Sonko. Jugé par contumace, Ousmane Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et adversaire le plus redouté du président Macky Sall pour la présidentielle de 2024 a, en effet, été condamné par une chambre criminelle de Dakar pour « corruption de la jeunesse ». Une décision judiciaire qui pourrait entrainer l’inéligibilité du leader du Pastef à la présidentielle de 2024
Cette condamnation a suscité une vague de contestations, comme on s’y attendait. Dans différentes villes, des échauffourées ont opposé de jeunes manifestants aux forces anti-émeutes. « Nous avons constaté avec regret des violences ayant entraîné des destructions sur des biens publics et privés et, malheureusement, neuf décès à Dakar et à Ziguinchor », a indiqué le ministre de l’Intérieur Antoine Diome dans un message diffusé jeudi soir par la télévision nationale.
Dans le même message diffusé à la télévision nationale, le ministre Diome a par ailleurs confirmé que les autorités avaient limité l’accès aux réseaux sociaux comme, Facebook, WhatsApp ou encore Twitter. « Ayant constaté sur les réseaux sociaux la diffusion de messages haineux et subversifs, l’État du Sénégal en toute souveraineté a décidé de suspendre temporairement l’usage de certaines applications digitales », a-t-il dit avant d’appeler au calme et d’assurer que les autorités prendront « toutes les mesures » de sécurité nécessaires.
Le parti d’Ousmane Sonko avait réagi à sa condamnation en indiquant que « Ce verdict sur commande est l’ultime étape du complot ourdi par Macky Sall et ses sbires », non sans appeler les Sénégalais à « descendre dans la rue » et les forces de l’ordre à se joindre à eux.
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