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Prix des médicaments au Burkina : La Ligue des consommateurs promet une liste des pharmacies qui n’appliquent les augmentations

Après que l’actualité ces derniers temps a été marquée par une augmentation des coûts des produits pharmaceutiques, la Ligue des consommateurs du Burkina a promis, ce 19 juin 2023, de dévoiler dans les jours à venir une liste de pharmacies qui n’ont pas encore pratiqué la hausse et où les consommateurs pourront acquérir des médicaments à des coûts plus accessibles. Cette promesse a été faite au cours d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou.

C’est une conférence de presse qui fait office d’une mise au point sur des préoccupations d’actualité pour la majorité des consommateurs burkinabè. Les échanges avec les journalistes ont porté essentiellement sur quatre aspects dont la hausse des prix de produits pharmaceutiques, hausse constatée par la LCB.

Tout en encourageant le gouvernement dans sa décision d’inscrire des médicaments de spécialités sur la liste des biens et services soumis à la règlementation des prix, la LCB, qui juge “inopportune et inacceptable” cette augmentation a exigé « un retour pur et simple aux anciens prix ». Et de fustiger un jeu de mauvais rôle du syndicat des pharmaciens qui, selon la LCB, n’a pas à décider de la fixation des prix des produits qui relève plutôt d’une prérogative régalienne de l’Etat.

Pour la Ligue, « cette façon cavalière de faire du syndicat, viole les principes élémentaires du jeu de la concurrence ». Et c’est pour cela que la LCB, par la voix de son président, Dasmané Traoré, dit rester attentive aux conclusions de l’auto-saisine  de la question par la Commission nationale de la concurrence et de la consommation. La LCB prévient que si la crise perdure, elle «  se réserve le droit d’orienter le choix des consommateurs vers les pharmacies qui ne pratiquent pas l’augmentation ».

La qualité et les prix des produits de grande consommation ; les prix et qualité des services de téléphonie mobile ; les actions de la LCB en direction de Canalbox et Canal+ : tels sont les trois autres points abordés par les conférenciers du jour. Sur la question du coût des services téléphoniques, la LCB qui révendique d’avoir été de tous les combats y relatifs, salue des avancées. Elle se réfère notamment à la nouvelle décision fixant les conditions et modalités applicables aux offres permanentes et promotionnelles des opérateurs. Cette décision, faut-il le rappeler, fait retenir, entre autres, que les bonus accordés par les opérateurs seront désormais ouverts à tous les réseaux ; les crédits et forfaits data arrivés à expiration et non consommés ne seront plus supprimés mais bloqués en attendant une nouvelle recharge dans un délai fixé selon le type de forfait souscrit. Qu’à cela ne tienne, la LCB regrette que « les efforts consentis par les compagnie de téléphonie mobile restent en deçà des attentes des consommateurs ».

S’agissant de la qualité et des prix des produits de grande consommation, la LCB constate que : « nos marchés et nos rues sont inondés de nombreux produits de provenances diverses et dont la qualité laisse à désirer. De même, le prix des produits de grande consommation connait une hausse continuelle et généralisée aux niveaux des boutiques et commerces des quartiers ». Fort de ce constat, la Ligue fait, entre autres suggestions, la mise en place d’une centrale d’achat des produits de grande consommation dont les outils de mise en œuvre sont déjà élaborés.

Quid des actions engagées en direction de Canalbox et Canal+ ? Les conférenciers ont expliqué que suite à des « mécontentements grandissants » des consommateurs au sujet de la mauvaise connexion internet via le fournisseur Canalbox, la LCB a adressé une lettre de protestation au Group Vivendi Africa/Burkina Faso, ce qui a abouti à une rencontre entre les deux structures. A cet effet, la société GVA aurait promis de procéder à des dédommagements pour rattraper les jours d’abonnement perdus.

Bernard Kaboré

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