Justice

Procès en diffamation : 6 mois ferme et la levée d’un sursis de deux ans requis contre Mohamed Sinon

Poursuivi pour diffamation et mise en danger de la vie d’autrui suite à une vidéo sur les réseaux sociaux contre la gendarmerie, le procureur a requis 6 mois de prison ferme contre l’activiste Mohammed Sinon et 500 milles d’amende.

Pour le parquet, les charges qui pèsent sur l’activiste Mohammed Sinon à savoir la diffamation et la mise en danger de la vie d’autrui contre la gendarmerie nationale sont caractérisés. Par conséquent, il demande que l’activiste Mohammed Sinon soit maintenu dans les liens de la détention. A cet effet, le procureur a requis 6 mois de prison ferme avec une amende de 500 milles FCFA et la levée du sursis de sa première condamnation, qui était de 24 mois.

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Dans leurs plaidoiries, les conseils du prévenu ont demandé la relaxe pour leur client au bénéfice du doute. Pour eux, Mohammed Sinon a dit simplement que la gendarmerie n’était pas engagée à 100% dans la « lutte », sans pourtant préciser de quelle « lutte » il s’agit. Le représentant de la gendarmerie a confié qu’à leur niveau, tout le personnel a compris que « la lutte » dont il s’agit était bel et bien, la lutte contre le terrorisme. « Non » répond le prévenu. « La lutte dont il était question dans mon intervention sur les réseaux sociaux, c’était celle de la lutte contre la corruption », s’est défendu Mohammed Sinon. Il ajoute avoir été témoin d’actes de corruption de certains éléments de la gendarmerie et dit avoir attiré l’attention de certains chefs de la gendarmerie. Il n’ira pas loin dans cette ligne de défense, puisque le parquet a précisé que ce n’est pas un procès en dénonciation mais de celui de la diffamation et de la mise en danger de la vie d’autrui contre la gendarmerie.

Le tribunal va-t-il suivre les réquisitions du parquet en condamnant le prévenu ou va-t-il le relaxer au bénéfice du doute comme le souhaitent ses avocats ? On le saura le 25 juillet prochain. En attendant, la gendarmerie nationale à travers son représentant, le lieutenant-colonel, Tamou Coulibaly, a demandé qu’au cas où le tribunal venait à condamner Mohammed Sinon, que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur.

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