Un nouveau procès du commerçant et activiste, Mohamed Simigna alias Mohamed Sinon s’est ouvert ce mardi 18 juillet 2023 au Tribunal de grande instance de Ouaga I. Pour la circonstance, la salle d’audience a reçu du monde. Déjà condamné à 24 mois de prison avec sursis dans une autre affaire pour menaces sous condition et mise en danger d’autrui, l’activiste, père de 9 enfants est poursuivi pour atteinte à l’honneur et à la considération de la Gendarmerie nationale mais aussi pour mise en danger de la vie d’autrui.
Procédant à la lecture des charges contre lui, le tribunal a rappelé que courant 2023, Mohamed Sinon a diffusé sur les réseaux sociaux, une vidéo dans laquelle il accuse la gendarmerie nationale de ne pas participer à 100% à la lutte contre le terrorisme et contre la corruption aux côtés de la jeunesse. Par cette publication, la gendarmerie nationale, constituée partie civile dans cette affaire, estime que son honneur est atteinte et les propos de l’activiste exposent le corps à des agressions pouvant conduire à la mort ou à des blessures.
A la question du tribunal de savoir si Mohamed Sinon reconnait les griefs qui lui sont reprochés, ce dernier a répondu par la négative. Ses explications sont attendues à la reprise de l’audience, sitôt suspendue dès son ouverture. Cette suspension d’environ une demi-heure fait suite à une demande des avocats de la défense de faire projeter dans la salle, la vidéo incriminée alors que le parquet n’avait pas pris des dispositions y relatives. « On ne peut pas juger sur la base de faits dont on n’a pas connaissance », a fait observé un conseil du prévenu à ce sujet.
Bernard Kaboré
