Société

Examen de reclassement en A3  : les Instituteurs Certifiés plaident pour son organisation 

Réunis au sein de leur coordination  qui n’est ni une structure syndicale, ni un regroupement politique, les Instituteurs Certifiés ont animé une conférence de presse ce jeudi 17 août 2023 à Ouagadougou. Ils dénoncent leur exclusion à l’examen de reclassement en A3 organisé en 2022. 

La “coordination des Instituteurs Certifiés (IC) écartée” est une structure qui regroupe tous les Instituteurs Certifiés (IC) du Burkina Faso n’ayant pas pris part à l’examen du Certificat Supérieur d’Aptitude Pédagogique (CSAP) de la session 2022. Cela, parce que selon la loi 081 la limite d’âge pour un examen ou concours professionnel est de 47 ans au plus. Selon le coordinateur,Issa Compaoré, en 2018, les enseignants ont lutté sous la houlette de la Coordination Nationale des syndicats de l’Education (CNSE) pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. « Cette lutte s’est soldée par la signature d’un protocole d’accord qui a permis l’ouverture d’un examen professionnel pour le reclassement des Instituteurs Certifiés (IC) en A3 et les Instituteurs Principaux (IP), Conseillers Pédagogiques Itinérants (CPI) en A1.Au lancement de cet examen de reclassement en A3 en 2022, on a constaté  que tous les Instituteurs Certifiés (IC) ayant 47 ans et plus n’ont pas été autorisés à y prendre part. Ils ont été seulement contentés d’une bonification d’un échelon. Cependant les Instituteurs Principaux (IP) et les Conseillers Pédagogiques Itinérants (CPI) qui étaient respectivement en catégorie A3 et A2 ont été autorisés à composer jusqu’à 55 ans avec une dérogation de 3 ans renouvelable ».

Pour l’un des membres de la coordination, Félix Sawadogo, s’il est vrai que la loi 081 prévoit que l’âge limite pour prendre part à un examen ou concours professionnel est au plus 47 ans, force est de constater que ceux de la catégorie A3 et A2 qui sont de la même famille d’emploi que les Instituteurs Certifiés (IC) et de la même fonction publique ont été autorisés à prendre part au concours jusqu’à 55 ans pour accéder à la catégorie A1. « A nos yeux, cela nous semble injuste car nous pensons que l’application d’une loi ne doit pas être sélective. Pour nous, il fallait permettre à tous d’avoir la même dérogation de 3 ans renouvelable et pouvoir composer jusqu’à 55 ans pour une question d’équité et de justice ou à défaut appliquer cette loi 081 à sa juste valeur », a-t-il répété, ajoutant que la bonification dont ils ont bénéficié a été imposée tout comme la mise à l’écart à cet examen.

Cette situation d’exclusion  de cet examen de reclassement en A3 a conduit  les IC à engager  des actions de plaidoyer auprès de leur ministre de tutelle le MENA/PLN, l’Assemblée législative de la Transition (ALT), sa majesté le Mogho Naba, le médiateur du Faso et même au ministère de la Fonction Publique. Tous ont reconnu  selon les conférenciers que le dysfonctionnement est réel.

De l’avis des techniciens de la fonction publique, cette injustice a été créée par la coordination Nationale des Syndicats de l’Education (CNSE) et les politiques de l’époque.

W. Harold Alex Kaboré

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page