Menace de la CEDEAO : la surveillance se renforce aux frontières du Niger
Depuis quelques jours, les frontières terrestres des pays voisins hostiles au nouveau pouvoir nigérien sont systématiquement surveillées par les militaires. Les mesures préventives se sont très vite durcies depuis que la CEDEAO a annoncé l’activation de sa force en attente pour restaurer le président déchu Mohamed Bazoum. En effet, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a déployé d’importants détachements militaires autour des frontières que le Niger partage avec le Bénin et le Nigeria, selon la Deutsche Welle.
A Gaya, ville frontalière de Malanville au Bénin et Kamba favorables à l’action militaire au Nigéria, située à plus 300 km de la capitale nigérienne, le mouvement des soldats nigériens s’observe de jour comme de nuit, comme en témoigne Mahaman Laouali Sani, habitant de Gaya qui s’est confié à nos confrères de la Deutsche Welle.
D’autres témoins ont rapporté que les forces de sécurité nigériennes déployées le long cette frontière sont sur le qui-vive et ont bouclé la zone. « La frontière est cernée par nos autorités, mais les autorités béninoises ont replié vers Kandi. Donc elles ne constitue plus une menace. Il n’y a aucun mouvement à leur niveau. Le pont est toujours barricadé. Il y a le conteneur qui est déposé », a relaté Amadou Hassane, un autre habitant de la ville de Gaya à à nos congrès de la DW.
Dans le département de Konni situé à plus de 400 km de Niamey, sur la principale frontière avec Illéla au Nigéria, des militaires nigériens sont également déployés. Mais la population, elle, ne semble pas du tout avoir peur face aux menaces d’intervention armée et vaque normalement à ses occupations.
Du coté des alliés du CNSP, la mobilisation ne faiblit pas également. Ainsi, le Mali et le Burkina Faso auraient déployé des avions de combat pour répondre à toute forme d’agression contre le Niger.
W. Harold Alex Kaboré
Vanité des vanités et tout est vanité et fanfaronnade.