Economie

Bornes électriques de recharge de voitures : ” il s’agit de réduire la dépendance aux énergies fossiles”

Réaménagements tarifaires des gros clients de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) et autorisations d’installation de bornes de recharge électrique de voitures : après que ces deux questions ont fait l’objet de délibérations en Conseil des ministres le 6 août dernier, le ministre en charge de l’Energie était face à la presse mardi 12 septembre pour en expliquer les contours.

Pour les autorités burkinabè, il n’est pas question que le Burkina soit à la traine de la transition énergétique. Pas en tout cas pour ce qui concerne l’usage des voitures électriques.  Bientôt, les utilisateurs de ce type de véhicules ne devront pas avoir du souci à se faire quant à la disponibilité des bornes de recharge de leurs engins. Pour le ministre en charge de l’Energie, Simon Pierre Boussim, l’installation de bornes de recharges s’inscrit, en effet, dans un contexte où le Burkina entend « réduire sa dépendance aux énergies fossiles et de préserver l’environnement » en  se tournant notamment vers la promotion et la vulgarisation des énergies vertes.

Mais qu’en est-il des conditions de déploiement des stations de recharge ? S’agissant de la délivrance des autorisations, elle est réservée au ministre chargé de l’Energie après dépôt d’un dossier conforme à la réglementation. « Cette autorisation concerne tout véhicule à moteur équipé d’un système de propulsion comprenant au moins un convertisseur d’énergie sous la forme d’un moteur électrique non périphérique, équipé d’un système de stockage de l’énergie électrique rechargeable à partir d’une source extérieure », a expliqué le ministre Boussim.  Et d’ajouter : « Toute personne physique ou morale installée au Burkina Faso pourra bénéficier d’une autorisation d’installation d’une station de recharge. Il en est de même pour les collectivités territoriales qui seront mises à contribution pour le développement des stations de recharges dans les grandes villes de notre pays ».

Les infrastructures d’accueil des bornes de recharges ?  Les bornes, selon le ministre de l’Energie, seront déployées dans des endroits aménagés, notamment sur : les parkings publics les stations de distribution des produits pétroliers disposant d’espace suffisant ; le long des grands axes routiers reliant les principales villes de notre pays. S’agissant de l’approvisionenent de ces stations, deux canaux sont identifiés, à savoir : un branchement direct du réseau de l’opérateur national qu’est la SONABEL et un approvisionnement par une source autonome de production d’énergie.

A côté d’une transition énergétique à travers l’usage des bornes de recharge des voitures envisagé, le gouvernement  burkinabè compte réduire sa subvention du combustible destiné à la production de l’électricité accordée à la nationale de l’Electricité (SONABEL) et du même coup améliorer mes performances financières de cette société ; Et cela, à travers le réaménagement des tarifs des gros clients de l’énergie. Selon le chef de département de l’Energie, une baisse de la subvention à la SONABEL s’inscrit dans le cadre d’une réduction des subventions de l’Etat au regard de la situation énergétique et économique du pays, l’Etat ayant revu ses priorités en matière de dépenses publiques.

Dès octobre prochain, une série de mesures destinées à améliorer les performances financières de la SONABEL et qui entrera en vigueur. Figurent parmi ces mesures un réaménagement de la structure tarifaire de la SONABEL, consistant à déplacer les tarifs élevés de la journée vers la pointe de la soirée et les tarifs moins élevés de la soirée vers la journée. « Ce réaménagement devrait inciter les gros consommateurs à déplacer leur demande énergétique de la nuit vers la journée », explique le ministre Simon Pierre Boussim.

Mais il y a également l’application de tarifs non subventionnés à certaines catégories de clients dont notamment, les banques, et autres établissements financiers, les sociétés d’assurance, les compagnies de télécommunication, les institutions internationales, les enclaves diplomatiques. A cela, il faut ajouter la proposition d’un tarif négocié aux clients sollicitant plus de 10MW. « Cette mesure vise à donner la possibilité aux industriels et autres gros consommateurs qui désirent faire des investissements dans le secteur de l’énergie, d’avoir la possibilité de négocier des avantages sur leur facturation », a assuré le ministre de l’Energie. Sans oublier le réaménagement de tarif pour mauvais facteur de puissance, par une relecture de la police d’abonnement des gros consommateurs consistant à la suppression de la bonification et le réajustement des pénalités pour mauvaise consommation.

Précision du ministre Boussim, ce réaménagement ne concerne que les gros consommateurs. Ces réaménagements devront permettre de réaliser des gains à hauteur de 10 milliards de F CFA à raison de 5 milliards de F CFA sur la coupure des subventions et autant sur les bonus.

Bernard Kaboré

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