Les différents protagonistes du dossier « charbon fin » avaient rendez-vous ce lundi matin 18 septembre 2023 à la barre du Tribunal de grande spécialisé sur les infractions économiques et financiers (ECOFI). Il faut rappeler qu’il s’agissait d’une session spéciale calée sur un mois (18 septembre au 18 octobre) pour vider cette affaire qui n’a que trop duré.
Mais finalement, à l’audience ce matin, les avocats de la défense ont demandé le renvoi en invoquant entre autres les vacances judiciaires qui courent toujours, ce qui a pour conséquence l’indisponibilité de certaines parties. Cet argument avait déjà été évoqué lors de l’audience de juillet dernier mais n’avait pas prospéré. C’est la raison de la programmation de cette session spéciale. Comme il l’avait fait lors de cette audience de juillet, le procureur a réitéré ce matin son désaccord avec les avocats de la défense. Mais cette fois, ces arguments n’ont pas prospéré puisque le dossier a finalement été renvoyé par le tribunal au 3 octobre 2023 après quelques échanges entre les parties. Donc, ce sera au lendemain de la rentrée judiciaire du 2 octobre que le dossier reviendra au prétoire.
Rappelons que l’affaire du charbon fin a débuté en décembre 2018 lorsque la douane saisi des containers remplis de la matière éponyme. Il s’agissait ainsi d’empêcher une soustraction frauduleuse d’or car selon des informations, ce charbon fin aurait été enrichi de pépites du métal jaune. En clair, la teneur déclarée serait bien en deçà de la réalité, chose que la société minière Essakane conteste. Depuis, c’est un long parcours judiciaire qui a été engagé, entrecoupé par des expertises et contre-expertises aux résultats contradictoires. C’est cet écheveau que les juges devraient démêler.
Bernard Kaboré
