Emission interactive et responsabilité : le CSC met la puce à l’oreille de l’Union des auditeurs
Les membres de l’Union des Auditeurs des Médias du Burkina a débuté ce 20 juin une formation sur les dix conseils du CSC aux citoyens burkinabé. L’instance de régulation entend promouvoir des comportements responsables sur les réseaux sociaux et dans les émissions d’expression directe dans le contexte de crise sécuritaire et de tension sociale.
Le CSC fait aujourd’hui face à des défis nouveaux qui rendent difficile son travail. En effet, la recrudescence des attaques terroristes et des conflits communautaires dans un contexte de foisonnement progressif des médias sociaux, complexifie la tâche du régulateur et l’interpelle davantage sur le rôle qui est le sien dans la préservation de la paix et de la cohésion sociale.
Dans cette optique, l’institution multiplie depuis plusieurs mois, des activités de sensibilisation et d’éducation au profit des professionnels et de l’ensemble des acteurs du secteur des médias du Burkina. Des conférences publiques sur les dix (10) bonnes pratiques de l’utilisation des médias sociaux et des émissions d’expression directe ont été animées à cet effet par le Conseil supérieur de la communication, pendant le mois de juin et juillet 2023.
Convaincue de l’importance de ces conférénces publiques, l’Union des auditeurs des médias du Burkina a voulu une formation dans l’optique d’aider ses membres à minimiser les dérives qui pourraient survenir aux émissions d’expression directe. L’objectif de façon générale étant de sensibiliser les membres de la structure aux bonnes pratiques à adopter dans le cadre de leur intervention au cours des émissions d’expression directe et sur les réseaux sociaux.
Selon le president de l’Union des auditeurs de media, Soumaïla Ouédraogo, les auditeurs interviennent sur les ondes sans pour autant maîtriser les règles. « Quand on sait comment il faut s’exprimer on peut éviter d’être en déphasage avec la loi. Il s’agit aussi d’interpeller les auditeurs à faire attention à ce qu’il partage sur les réseaux sociaux. Un seule personne peut conduire à la désinformation de nombreux auditeurs », a-t-il confié.
Pour le Le président du CSC, Abdoulazize Bamogo, les populations Burkinabè s’informent principalement sur la radio qui organisent des émissions interactives. « cependant, le pays traverse des moments très difficiles et chacun de nous est un acteur majeur de ce pays à travers ce qu’il dit sur les ondes. Les tensions entre les communautés, les avis sur les opérations de sécurité menés par les FDS imposent que chacun remue sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Si mon avis va créer des soucis, c’est mieux de m’abstenir. Nous souhaitons que vous soyez des relais du CSC auprès des auditeurs dans toutes les régions », a-t-il déclaré.
Dans la même veine, Mr Bamogo a expliqué que lui et ses collaborateurs travaillent en symbiose avec les jeunes pour sensibiliser sur les comportements responsables sur les réseaux sociaux. Des conférences ont en effet été organisées à cet effet à Ouaga, Bobo-Dioulasso et Koudougou.
W. Harold Alex Kaboré
