Société

Conduite de la transition : Harouna Dicko (RPN) invite le capitaine Ibrahim Traoré à se ressaisir

L’ancien président du Rassemblement politique nouveau (RPN), Harouna Dicko, a animé un point de presse ce 12 octobre 2023 à Ouagadougou. Il s’oppose à la tenue des élections au Burkina Faso dans un contexte d’insécurité et appelle le président de la transition à se ressaisir et à dire la vérité au peuple.

Il dit n’être, ni opposant, ni partisan  de quelque ancien ou nouveau régime politique que ce soit. Lui, c’est l’ancien président du Rassemblement politique nouveau (RPN), Harouna Dicko. Il se présente plutôt comme un partisan de l’application rigoureuse des dispositions de la constitution. Ceci dit, concernant  la gestion du pouvoir, le fondateur du RPN a invité le capitaine Ibrahim Traoré à se ressaisir et à reconnaitre la vérité comme il l’a fait en novembre 2022 à la rencontre avec les partis politiques et les organisations de la société civile (OSC). Il avertit que cela devrait se faire pour éviter qu’un sous-officier ou un militaire du rang, ne tente sa chance de se faire invertir sous le même prétexte. Car confie-t-il, « aucune fraction de notre peuple, ne peut à elle seule, gérer convenablement le Burkina Faso post-insurrectionnel en proie au terrorisme ».

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Pour l’homme politique, en 12 mois de gestion, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration 2 (MPSR2) n’a accompli aucune de ses missions consignées à l’article 2 de la charte de la transition. Il s’agissait de rétablir et de renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire, d’apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire, d’engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’Etat de droit, d’œuvrer à la réconciliation nationale et la cohésion sociale et d’assurer l’organisation  d’élection libres, transparentes, équitables et inclusives. Si le dernier point cité, Harouna Dicko, accorde ses violons avec le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré. « En arguant qu’il n’y aura pas d’élections tant que tous les Burkinabè ne pourront pas voter, le président de la transition me rejoint » s’est-il réjoui. Avant d’ajouter que si en 2020, il s’est opposé à la tenue d’élections alors que 17,70% du territoire échappait au contrôle de l’Etat, il n’y a pas de raison qu’il accepte la tenue d’une élection aujourd’hui au moment où le « gouvernement est incapable de faire un bilan précis ». Toutefois, Harouna Dicko est convaincu que la reconstruction patriotique de la Nation, passe par  l’union de tous les Burkinabè.

Camille Baki

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