Dengue au Burkina Faso : l’épidémie en passe d’être maitrisée
Le Centre des opérations de réponses aux urgences sanitaires (CORUS) a animé une conférence de presse ce jeudi 23 novembre 2023 sur l’épidémie de dengue qui sévit au Burkina Faso. À l’observation générale, le Centre note une tendance à la baisse du nombre de cas.
123 804 cas suspects dont 56 637 cas probables et 570 décès. Ainsi se présente le point de la situation de l’épidémie de dengue au Burkina Faso du 1er janvier au 19 novembre 2023 fait par Dr Joseph Kouesyandé Soubeiga, directeur du Centre des opérations de réponses aux urgences sanitaires (CORUS). Les régions du Centre et des Hauts-Bassins constituent les principaux foyers avec respectivement 65,33% de cas probables et 18,56% de cas probables.
Pour faire face à cette dengue, plusieurs actions ont été engagées. On peut citer, la gratuité des tests, l’acquisition des réactifs et des TDR et le renforcement de la logistique pour les activités de pulvérisations. Sur ce dernier point, depuis le début de cette épidémie, ce sont 1642 domiciles des malades et leurs voisins qui ont été pulvérisés à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso. 696 espaces publics ont été également pulvérisés à l’aide de 10 drones pour les deux épicentres de la pandémie. Résultat de ces actions, c’est la tendance à la baisse, qui est constatée par le CORUS. « Une évolution favorable » dira Dr Joseph K Soubeiga.
Pour arriver à une maitrise totale, l’équipe du CORUS, entend intensifier ses actions les jours à venir. C’est pourquoi, elle a en perspective, l’intensification de la lutte anti vectorielle, l’extension de la pulvérisation à d’autres localités, la réalisation de la lutte anti-larvaire, l’intensification des activités des volontaires sur la lutte anti-larvaire, le renforcement de la surveillance épidémiologique, la mise en œuvre des plans de surveillance arboviroses, le renforcement des équipements médicotechniques dans les hôpitaux et le renforcement de la capacité des laboratoires dans le diagnostic et le suivi biologique des malades.
Ce point de presse a été l’occasion pour Dr Abdoulaye Diabaté de couper court aux rumeurs sur le lien entre le projet “Target Malaria et la dengue “. Pour lui, les deux maladies ne sont pas transmises par le même moustique. Deux moustiques distincts aux plans morphologiques et génétiques, . « L’anophèle femelle sur lequel travaille “Target malaria” n’a rien à voir avec la dengue » a-t-il déclaré.
Camille Baki