Société

Journée du consommateur : appel à un contrat d’engagement républicain contre la vie chère

La communauté internationale célèbre, ce 15 mars 2024, la journée mondiale des droits du consommateur. Cette journée offre ainsi l’occasion annuelle de promouvoir les droits fondamentaux du consommateur, tels que le droit à la sécurité, le droit à l’information, le droit de choisir, le droit d’être entendu, le droit à la satisfaction, le droit à l’éducation du consommateur, le droit à la réparation et le droit à un environnement sain. Elle offre surtout l’occasion de mettre en évidence les abus et injustices sociales qui affaiblissent les consommateurs. 

Au Burkina Faso, la célébration de cette journée intervient dans un contexte, marqué par la persistance de l’insécurité, l’augmentation de la pression fiscale, le dépérissement du pouvoir d’achat du consommateur et l’explosion de la vie chère. 

Le consommateur subit l’augmentation des prix des produits de grande consommation. Le prix du sac de riz de 50 KG est soudainement passé de 20 750 à 24 000 F CFA et celui de 25 KG de 10 750 à 12 000 F CFA ; les prix des fruits et légumesont explosé ; le prix du sucre est passé de 750 à 1200 F CFA ; le prix des boissons gazeuses( petite bouteille) est passé  de 400 à 600 F CFA ; le prix de la boite de lait est passé de 2500 à 3000 F CFA ; les prix des produits cosmétiques et des produits pharmaceutique ont explosé ; le prix des bouteilles de gaz a connu une hausse, suite  une pénurie insoutenable.  

Parallèlement, l’on assiste à une augmentation effrénée des frais de scolarité dans les établissements d’enseignement privés et à l’exportation des graines de coton dans les pays voisins. Ces exportations, l’œuvre de marques inconnues, en concurrence avec la SN-CITEC qui ne reçoit plus que moins de 25% de la matière première contre 75% à l’époque, entrainent notre dépendance des produits étrangers et le renchérissement des coûts des huiles alimentaires. 

Il convient de rappeler que toutes ces augmentations, inscrites dans la conjoncture internationale, ont été surtout accélérées par la triple augmentation des prix des hydrocarbures, portant le cumul des augmentations à deux-cent trente-cinq (235) F CFA, en l’espace d’un an d’exercice du MPSR I & II. Pour preuve, le prix du litre du super 91 est passé de 615 à 850 F CFA, entre le 11 mai 2022 et le 10 Février 2023

Le RENCOF a entrepris de nombreuses actions de terrain pour enrayer la spirale inflationniste. A l’occasion, il a rencontrél’ancienne Médiateur du Faso, des présidents des commissions de l’Assemblée Législative de Transition (ALT), le ministre en charge du Commerce, la ministre en charge de la Transitiondigitale, des conseillers du ministre en charge de l’Education Nationale. Il a par la suite, au moins à trois reprises tenter de rencontrer le Premier Ministre, chef de gouvernement, le ministre en charge du Commerce et le ministre en charge de l’Education Nationale. 

Le RENCOF profite de la présente célébration desDROITS DU CONSOMMATEUR pour interpeller le gouvernement sur sa responsabilité. Il a l’impérieux devoir de créer un environnement juste, favorable à la jouissance desdits droits.   

Il appelle donc le gouvernement à maîtriser la spirale inflationniste des prix des produits de grande consommation, à baisser les prix des produits pétroliers, à diminuer la pression fiscale, à garantir davantage l’accessibilité aux produits de base dans les zones sous menaces terroristes, à intensifier les contrôles pour assurer le respect des prix des produits de grande consommation et surtout à sanctionner sévèrement les spéculateurs. Il invite aussi le gouvernement à multiplier davantage les mesures sociales pour soulager les souffrances des consommateurs, sans véritables pouvoirs d’achats.

Il appelle aussi les acteurs économiques, notamment les détaillants et les grossistes au respect de la législation et des droits des consommateurs à des produits de qualité, abordables, durables et bon marché. Il appelle les consommateurs à la veille citoyenne et à exiger le respect de leurs droits.

Le RENCOF espère encore et encore que le gouvernementactionne les leviers du dialogue avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème de la production, de la commercialisation et de la consommation pour aboutir à un CONTRAT D’ENGAGEMENT REPUBLICAIN CONTRE LA VIE CHERE.

Le Consommateur, d’abord !

Le Président

 Adama BAYALA

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