Société

Commémoration du 1r mai par l’UAS : la marche interdite par le PDS

La Journée Internationale du travail (1er mai) a été célébrée par l’Unité d’Action syndicale (UAS) à travers un meeting à la Bourse du travail de Ouagadougou ce mercredi 1er mai 2024. La traditionnelle marche a été interdite par la délégation spéciale de Ouagadougou. Les différents syndicats se sont donc contentés du meeting au cours duquel ils ont réclamé entre autres plus de sécurité, une bonne gouvernance et  exigé l’annulation du licenciement du SG CGT-B, Moussa Diallo

La 138e commémoration de la journée internationale du travail a été célébrée au Burkina Faso ce mercredi 01 mai 2024. Les travailleurs ont répondu à l’appel de l’UAS mais la traditionnelle marche n’a pas finalement pas eu lieu parce que la délégation spéciale a interdit la marche. Qu’à cela ne tienne l’Unité d’Action Syndicale (UAS) a tenu à marquer d’une pierre blanche cette commémoration. La remise du cahier de doléances  au ministre de la Fonction Publique est prévue pour une date ultérieure, a annoncé l’UAS. Les différents intervenants qui se sont succédés sur l’estrade ont présenté la plateforme revendicative du 01 mai 2024, décortiqué le message du premier mai et sont revenus sur la déclaration de licenciement du SG de la CGT-B. Les syndicats  ont décrit une situation marquée par une dégradation notable de la situation sécuritaire, la remise en cause des libertés et la vie chère. 

Pour ces organisations syndicales, la reconquête du territoire présentée comme motif principal du coup d’Etat du MPSR, a suscité beaucoup d’espoir. « Cependant, hormis les localités où des PDI ont pu être réinstallées et certaines écoles rouvertes, la situation globale des zones à fort défi sécuritaire est plutôt inquiétante. Les attaques terroristes, les manifestations de populations pour réclamer plus de sécurité, les zones enclavées. Tous ces faits sont camouflés sous prétexte d’une communication de guerre », ont-elles déploré ajoutant que les pratiques consistant à diffuser de fausses informations, contribuent à polluer le débat public, à nuire à la bonne information du public, exacerbant ainsi la désinformation et les discours de haine dans notre pays.

Le président du mois des centrales syndicales, Marcel Zanté, a dépeint  une situation nationale marquée par  des atteintes aux libertés et aux droits des citoyens, une revision illegale de la constitution remettant en cause l’indépendance de la justice, des réquisitions, arrestations et radiations de militaires, enlèvements et séquestrations de citoyens pour l’expression d’avis critiques sur la gouvernance du MPSR2. « A ce jour, on compte plusieurs

annonces de tentatives de coups d’Etat suivies d’arrestations, d’assassinat, sans aucun procès.Les nombreuses enquêtes annoncées pour élucider les accusations d’exactions commises par les FDS ou leurs supplétifs (à Karma, Zaongo, …) sont toutes restées sans suite. Le pire, c’est le refus du pouvoir d’exécuter les decisions de justice notamment les cas Anselme KAMBOU et Guy Hervé KAM etc », a-t-il expliqué.

Les travailleurs ont également saisi l’occasion pour demander l’annulation du licenciement du SG de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Moussa Diallo. « Nous invitons toujours les travailleurs à la mobilisation et à la solidarité. La situation est plus qu’inquiétante d’autant plus que le dialogue social est rompu. Au quotidien, nous voyons de la persécution et ça aussi nous le dénonçons », a affirmé Ernest Abdoulaye Ouédraogo, secrétaire général de l’ USTB.

La réouverture du lycée Philippe Zinda Kaboré a également été à l’ordre du jour des différentes revendications de ces structures. C’est donc sur cette note que les responsables des structures syndicales ont promis de se concerter pour des décisions à venir.

W. Harold Alex Kaboré 

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