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Coopération Burkina Faso- Royaume du Maroc: une visite officielle pour redynamiser l’axe Ouagadougou-Rabat

Le ministre des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur SEM Karamoko Jean Marie TRAORE est en visite officielle à Rabat la capitale marocaine.

Ce 21 juin, il a eu un tête-à-tête avec son homologue, le ministre des Affaires étrangères de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger SEM Nasser BOURITA.

Les deux personnalités ont salué les liens d’amitié et de coopération historiques et solides qui existent entre le Burkina Faso et le Royaume du Maroc, avant de passer en revue plusieurs domaines de coopération.

Il s’agit principalement des domaines de la sécurité,.des énergies renouvelables, du transport, des télécommunications, de l’agriculture et de la formation.

Sur ce dernier point, le Royaume du Maroc qui octroie déjà 200 bourses chaque année au Burkina Faso, s’engage à revoir le quota à la hausse, avec la prise en compte à titre exceptionnel et en accord avec les autorités burkinabè, des étudiants orphelins de militaires tombés sur le terrain de la lutte contre le terrorisme.

L’autre dimension dans le domaine de la formation professionnelle, est d’adapter désormais l’offre marocaine aux besoins réels qui seront exprimés par la partie burkinabè.

Sur la question de la lutte contre le terrorisme, le chef de la diplomatie marocaine à indiqué la vision du Roi Mohammed VI qui est de soutenir le Burkina Faso et les pays du Sahel à gagner le défi de la sécurité.

Pour cela, le Burkina Faso peut selon lui, toujours compter sur la solidarité qui est la base même des relations bilatérales entre les deux pays.

Il se réjouit d’ailleurs que le Burkina Faso ait engrangé des résultats tangibles en matière de reconquête du territoire, en partie grâce au soutien du Royaume chérifien.

Sur le plan de la géopolitique sous régionale et internationale, le Royaume du Maroc réaffirme son soutien au Burkina Faso et aux pays du Sahel dans leur choix d’assurer leur souveraineté, tout en indiquant que les périodes de transition sont nécessaires, pour que ces pays puissent mieux s’organiser, et pouvoir apporter des réponses appropriées aux défis qui se présentent à eux.

Dans cette dynamique et conformément à son principe de non ingérence, le Royaume chérifien selon SEM BOURITA, refuse de s’inscrire en donneur de leçons.

<< Nous faisons confiance aux pays du Sahel; nous mettons en place des politiques d’accompagnement au lieu de vouloir se substituer à eux, ou être dans des postures de chantage; ces pays n’ont pas besoin de “tuteurs” mais plutôt partenaires pour les accompagner>>, a t-il martelé.

Il poursuit en mentionnant que c’est d’ailleurs cette politique d’accompagnement, des pays du Sahel, qui justifie l’Initiative Royale lancée par le Roi Mohammed VI, à travers une approché conjointe afin que les pays dits enclavés se l’approprient et en faire un instrument de développement.

Saluant la vision du Royaume du Maroc dans sa coopération avec le Burkina Faso, SEM Karamoko Jean Marie TRAORE dira que cette belle coopération constitue un héritage commun, que les deux parties doivent travailler à préserver et consolider.

Il a particulièrement traduit la reconnaissance des autorités et du peuple burkinabè au Royaume du Maroc pour son soutien inlassable dans la lutte engagée par le Burkina Faso contre le terrorisme.

<>, dira le chef de la diplomatie burkinabè.

SEM Karamoko Jean Marie TRAORE salue également l’Initiative Royale qui va favoriser l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique.

Pour lui, la vision du Roi Mohammed VI qui consiste à promouvoir la coopération et la solidarité sud-sud, fait du Maroc un partenaire stratégique des pays du Sahel en matière de paix de sécurité et de développement.

Le Burkina Faso pour sa part selon le ministre TRAORE, est reconnaissant de tous les efforts consentis par le Maroc dans cette coopération, et réitère son soutien à ce pays sur des questions d’ordre international telles que celle du Sahara occidentale.

Au terme des échanges, les deux parties ont convenu de travailler davantage en renforçant les concertations bilatérales, pour faire davantage de l’axe Ouagadougou-Rabat, une coopération plus solide et exemplaire.

Pour y arriver, elles ont aussi reconnu la nécessité pour les acteurs diplomatiques des deux pays, de s’impliquer dans la recherche de solutions à certaines situations qui impliquent les ressortissants des deux pays, telles que l’affaire Cotradis- Fenis Brossette, qui relève du privé certes, mais qui pourrait contribuer à polluer les bons liens de coopération qui existent entre le Burkina Faso et le Royaume du Maroc.

En rappel, le début des relations entre le Burkina Faso et le Royaume Chérifien remonte au 21 octobre 1965.

Cependant, c’est en décembre 1989, qu’est intervenue la signature à Ouagadougou de l’Accord Cadre de coopération entre les deux pays.

DCRP/MAECR-BE

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