Hygiène menstruelle en milieu scolaire : plaidoyer à Kaya contre les tabous
Des échanges, suivis d’un engagement en faveur de la Santé et l’hygiène menstruelles (SHM) avec les communautés ont été organisés le vendredi 12juillet 2024 à Kaya. L’initiative est du projet « Améliorer la santé menstruelle et accroître les revenus des femmes et filles de Kaya ». Il est mis en œuvre par l’association Partenariats et actions pour le développement socio-économique des personnes vulnérables (PADESEC) de la région du Centre-Nord avec le soutien technique et financier de l’ONG IAMANEH/Suisse.
Entourée très souvent de silence, de honte, de gêne et d’accès limité aux produits hygiéniques adéquats, l’hygiène menstruelle est bien plus qu’une simple question de propriété physique. C’est pourquoi l’association PADESEC, qui s’est engagée depuis 2010 à promouvoir le développement local par une approche participative et inclusive en vue de créer une société d’équité, d’égalité et de justice sociale, conjugue ses efforts dans la lutte contre les tabous liés aux menstruations à travers la mise en œuvre de son projet dénommé « Améliorer la santé menstruelle et accroître les revenus des femmes et filles de Kaya ». D’une durée de 3 ans, ce projet vise, entre autres, à : renforcer l’information et la sensibilisation en intégrant une approche genre transformatrice ; mettre en place des structures pérennes de production et de distribution de protections menstruelles ; faire des plaidoyers auprès des autorités locales et nationales pour la prise en compte de la thématique dans les projets de développement.
D’où la présente activité d’échanges communautaires tenue au siège de l’association PADESEC sous le thème : « Lever les tabous sur la SHM ». Placée sous la présidence du Haut-commissaire de la province du Sanmatenga, Idrissa Gansonré, cette rencontre a été parrainée par le Médecin-chef du district (MCD) sanitaire de Kaya, Dr Lamine Ouédraogo. Organisée en collaboration avec le Réseau des hommes burkinabè engagés pour la réduction des inégalités sociales (RHOBERIS), elle a mobilisé des leaders communautaires, des représentants de structures desanté, de développement, de femmes, de jeunesse, de l’éducation et de médias.
A la tribune des interventions lors de la cérémonie d’ouverture de l’activité, le Naaba Sigri de Tiwêga s’est félicité de l’initiative de PADESEC et ses partenaires.
Pour la secrétaire exécutif de l’association, Zonabo Ouédraogo, cette rencontre d’échanges a pour objectif principal de faire un plaidoyer auprès des acteurs pour un engagement plus accru pour la promotion de la SHM en milieu scolaire et communautaire. En plus d’affecter la santé physique et mentale des femmes et des jeunes filles, a fait savoir le parrain, les tabous sur la SHM limitent leur accès à l’éducation et au travail, et renforcent les inégalités de genre. « Investir dans la santé menstruelle, c’est investir dans l’avenir des femmes et des filles, dans leur éducation, leur dignité et leur employabilité », adéclaré le Haut-commissaire de la province. S’appuyant sur une approche participative, cetterencontre a permis aux participants de faire des propositions et des contributions pour une pérennisation des mécanismes mis en place par le projet.
W. Harold Alex Kaboré