Culture

Musique burkinabè : l’artiste Descool prêche la cohésion sociale avec « Zemstaaba »

L’artiste musicien Descool, de son vrai nom, Désiré Koudkouma Konditamdé, a sorti son tout premier album composé deux titres “Marie Rose” et  “Zemstaaba”, en un an de carrière. Comme son nom l’indique, cet album baptisé “Zemstaaba ” en langue mooré, est un appel à la cohésion et à l’unité pour faire face aux ennemis de la nation que sont les terroristes. Il est passé à la rédaction de lobspaalga.com pour parler de son œuvre mais aussi de ses perspectives.

“Zemstaaba” et  Marie Rosa”  , c’est par ces deux titres de son album” Zemstaaba ” que l’artiste musicien Descool marque son entrée sur la scène musicale burkinabè. Si ” Marie Rose” parle d’amour et de biens matériels, “Zemstaaba” est un appel à l’unité. Pour comprendre l’histoire de l’artiste Descool avec la musique, il faut retourner à son enfance dans le Centre-Sud du pays, plus précisément dans la ville de Manga, à une centaine de kilomètres de la capitale burkinabè, Ouagadougou.

Elle est d’abord, cette histoire d’amour de Descool avec la musique, un héritage, car son père est chanteur et amoureux de la radio. Cette fibre paternelle, a fini par le charmer, lui qui passait la nuit avec papa, avec la radio allumée tout au long de la nuit. Les musiques écoutées avec son père pendant la journée et même dans leur sommeil, finissent par s’enraciner à lui. Depuis lors, l’adjudant de police, allie à sa manière, musique et sa fonction d’hommes de tenue.

Descool, son nom d’artiste est en fait une combinaison de Des, de Désiré et de l’adjectif en langue anglaise, cool, un pseudo qui lui a été attribué par un de ses amis pour son caractère calme et détendu.  L’artiste musicien qui est aussi un humoriste s’en inspire dans tout ce qu’il fait. Il veut être cool à tout moment.  Cela l’a du reste inspiré la réalisation de son album. Conscient qu’aucune lutte ne peut se gagner sans unité et sans cohésion sociale, il se sert de sa voix comme son autre arme pour passer son message de paix.  C’est pourquoi, à travers Zemstaaba, Descool invite le peuple burkinabè à l’union sacrée, à l’harmonie, à marcher main dans la main, à faire bloc comme un seul homme pour combattre l’hydre terroriste. « La cohésion sociale est plus importante que l’argent », a-t-il confié. C’est aussi un hommage que le natif de Manga, rend à ses camarades, qui sous le soleil ou la pluie, se battent corps et âmes pour préserver l’intégrité territoriale. C’est pourquoi, il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il continuera à joindre sa voix à celle des autres pour un Burkina Faso résilient, pacifique et prospère.

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L’artiste, plein d’humilité, reconnait que l’arbre qui veut fleurir doit toujours honorer ses racines. Il doit, affirme-t-il, cette débutante carrière d’artiste musicien à la hiérarchie de la police nationale, à sa famille pour le soutien, la compréhension dont il bénéficie. « Je tiens à marquer ma gratitude au ministère de la Sécurité, au Directeur général de la police pour m’avoir accordé la permission de concilier mon travail et la musique », a-t-il souligné.

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Camille Baki

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