Ordre des avocats du Burkina : le Bâtonnier Me Batibié Bénao a pris fonction
Le Barreau des avocats du Burkina Faso a une nouvelle équipe avec à sa tête, Me Batiebié Bénao. La passation du bâton est intervenue ce jeudi 17 octobre 2024 à Ouagadougou.
C’est fait. Me Batibié Benao est désormais le nouveau Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Burkina Faso et ce pour 3 ans. Il a reçu son bâton des mains de Me Titinga Fréderic Paceré. 12e bâtonnier depuis la création de l’Ordre, Me Batibié Bénao est de ceux qui veulent laisser les acter parler. C’est pourquoi, son équipe et lui travaillera à construire le barreau de demain, moderne, solidaire et concurrent. C’est pourquoi, il dit veiller à ce que la corruption ne prospère pas au détriment de celles et ceux qui font ou qui ont foi à la compétence techniques et à la force de la règle de droit. Tout avocat selon lui devrait être guidé par l’éthique et la déontologie qu’exige sa profession. « Un avocat sans déontologie est au pire cas un délinquant » a -t-il déclaré. Pour lui un avocat n’est « ni complaisant, ni militant mais convaincu et soucieux d’être vrai ».Parmi les chantiers du bâtonnier entrant, figure en bonne place le système d’assistance judiciaires pour les personnes démunis. A cet effet, Me Batibié a souhaité que dans les semaines à venir que les autorités se penchent sur la question du Fonds d’assistance judiciaire en transférant les fonds au Barreau pour un meilleur usage.
Cette cérémonie de passation de bâton n’a pas occulté le sujet sensible dont les avocats sont directement liés. L’enlèvement de leurs deux collègues sur la route Dédougou-Bobo. Le premier responsable des avocats, tout en remerciant les autorités pour ce qui est fait, garde espoir que leurs confrères seront retrouvés sains et saufs bientôt. C’était aussi le lieu d’avoir une pensée pieuse l’endroit de ceux qui les ont devancés dans l’au-delà.Le bâtonnier sortant, Me Siaka Yamba, prenant la parole s’est félicité du travail abattu avec son équipe. Mais laisse quand-même le soin aux autres d’en juger. « J’espère avoir été à la hauteur des charges qui m’ont été confiées en septembre 2020.
De son passage, il ressort qu’ils ont désamorcer des crises afin d’éviter par exemple à des huissiers des problèmes, l’opérationnalisation de l’acte d’avocat, la tenue de l’Université judiciaire, la création d’une application permettant de localiser en un « clic » tout cabinet d’avocat et la conception d’un plan stratégique décennal.
Camille Baki
