Société

Mois de la tolérance : l’ATR/DI vulgarise la déclaration de principes sur la tolérance de l’UNESCO

 A l’occasion de la 28e Journée internationale de la tolérance, l’ Association pour la tolérance

religieuse et le dialogue intercommunautaire (ATR/DI) s’est exprimée. La Déclaration de principes sur la tolérance de l’UNESCO, un bréviaire méconnu voire inconnu, 

Ce mois de novembre 2024, à l’instar des années antérieures, est marqué par la célébration, dans le monde entier et à des niveaux variables en termes d’envergure, de la tolérance. Le clou des activités interviendra le 16 novembre prochain, jour de la 28e édition de la Journée internationale de la tolérance (JIT) dont la décision d’institutionnalisation a été prise par les Etats membres de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) le 16 novembre 1995 à Paris lors de la vingt-huitième session de la Conférence générale de l’UNESCO. La première édition de cette Journée est intervenue, quant à elle, le 16 novembre 1996. En attendant la publication de l’appel de l’Association pour la tolérance religieuse et le dialogue intercommunautaire (ATR/DI) à l’occasion du 16 novembre de cette année-ci,faisons connaissance avec la Déclaration de principes sur la tolérance de l’UNESCO.

En rappel, 1995 a été proclamée « Année des Nations-Unies pour la tolérance » de l’UNESCO. A cette occasion, elle a adopté la Déclaration de principes sur la tolérance contenant six (06) articles et la décision d’institutionnalisation de la Journée de la tolérance commémorée le 16 novembre de chaque année. La pertinence d’une telle journée et de sa commémoration pour un pays comme le Burkina Faso se passe de commentaires du fait de l’extrémisme violent que le pays subit depuis 2016 et dont la naissance est, au moins en partie, due à des relations inter et intra-communautaires marquées parfois par des tensions non désamorcées et agrémentées par l’intolérance.

L’article premier de cette déclaration dispose que « La tolérance est le respect, l’acceptation et l’appréciation de la richesse et de la diversité des cultures de notre monde, de nos modes d’expression et de nos manières d’exprimer notre qualité d’êtres humains ». Il ajoute qu’elle « est l’harmonie dans la différence […], une vertu qui rend la paix possible et contribue à substituer une culture de la paix à la culture de la guerre. » 

Au regard de l’importance des acteurs étatiques dans la promotion, la protection et la défense des principes sur la tolérance, la Déclaration, en son article 2, relève que « La tolérance au niveau de l’État exige la justice et l’impartialité en matière de législation, d’application de la loi et d’exercice du pouvoir judiciaire et administratif. » Ces exigences sont d’autant moins difficiles à remplir que les Etats sont à la base de cette initiative et sont également des sujets originaires et primaires du droit international public. Ce faisant, ils sont souverains, jouissent chacun d’une personnalité juridique qui ne relève de la volonté d’aucun autre sujet de droit international. 

En outre, « Afin d’instaurer une société plus tolérante, ils doivent ratifier les conventions internationales relatives aux droits de l’homme et, en tant que de besoin, élaborer une nouvelle législation afin de garantir une égalité de traitement et de chances aux différents groupes et individus qui composent la société. » Pour l’UNESCO, « Sans la tolérance, il ne saurait y avoir de paix et sans la paix, il ne saurait y avoir ni développement ni démocratie. »

Dans cette même lancée, les Etats s’engagent, au terme del’article 5, « à promouvoir la tolérance et la non-violence au moyen de programmes et d’institutions dans les domaines de l’éducation, de la science, de la culture et de la communication. »

Pour atteindre les objectifs contenus dans la Déclaration que sont l’éducation du grand public, la vulgarisation de la culture de la tolérance, le renforcement de la volonté politique et la disponibilisation des ressources financières et matérielles, l’article 6 proclame « solennellement le 16 novembre Journée internationale pour la tolérance » dans le but « de mobiliser l’opinion publique, de souligner les dangers de l’intolérance et de réaffirmer notre engagement et notre détermination à agir en faveur de la promotion de la tolérance et de l’éducation à la tolérance. »  

Un tel document ne trouvant sa raison d’être que si son contenu est mis en œuvre, « La Conférence générale engage les États membres à marquer chaque année le 16 novembre, Journée internationale pour la tolérance, en organisant des manifestations et des programmes spéciaux destinés à propager le message de la tolérance parmi les citoyens, en coopération avec les établissements éducatifs, les organisations intergouvernementales et non gouvernementales et les médias dans toutes les régions »

C’est dans cette optique que s’inscrivent les activités de l’ATR/DI. En effet, plus que de par le passé, l’Etat burkinabè et la société civile se doivent d’en faire leurs obligations car les défis actuels ont atteint un tel niveau de gravité que toutes les composantes de la société doivent s’investir plus et mieux afin d’éviter que les acquis enregistrés dans la construction du pays et de l’Etat depuis la reconstitution du territoire le 04 septembre 1947 ne soient vendangés.

Faite à Ouagadougou le 11 novembre 2024

Pour le Bureau national, le Président

Issaka SOURWEMA 

Dawelg Naaba Boalga

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