Résolution des crises et recherche de la paix : les coutumiers et religieux appelés à jouer leur rôle
La Direction générale des Archives nationales a organisé, le vendredi 22 novembre, sa 12e conférence publique sous le thème : « le rôle des chefs traditionnels, coutumiers et des leaders des confessions religieuses en temps de crise au Burkina Faso ». Cette conférence a été animée par le professeur Ludovic Ouhonyioué KIBORA, Directeur de recherche en Anthropologie à l’Institut des sciences des sociétés (INSS).
Selon le Directeur général des Archives nationales, Kouna Jean Bertin KAMBOULE, cette conférence est une contribution de sa structure rattachée à la Présidence du Faso, à la recherche de la paix dans notre pays. A cet effet, il a souligné le rôle indispensable des leaders religieux, traditionnels et coutumiers dans la résolution des crises.
Le conférencier a justement fait l’état de la contribution des chefs traditionnels, coutumiers et des leaders des confessions religieuses dans la recherche de la paix et de la cohésion sociale dans notre pays. Il a expliqué qu’« en situation de crise, on leur demande souvent d’intervenir et souvent ils s’autosaisissent, ils interviennent pour calmer les crises ».
En tant que leaders de leur communauté, les chefs traditionnels, coutumiers et les leaders des confessions religieuses se doivent d’assainir leur milieu, cultiver la cohésion sociale et développer le vivre-ensemble, a souligné Pr Ludovic Ouhonyioué KIBORA.
Notre pays est connu pour sa diversité religieuse et chaque religion par essence prônant la paix et la cohésion sociale, les leaders religieux sont de ce fait dans une posture de quête de la paix et de la tolérance, a indiqué Pr KIBORA. Par conséquent, le conférencier invite les leaders religieux à un retour aux textes fondamentaux des différentes religions pour promouvoir la paix et la cohésion sociale.
La reconnaissance du rôle des coutumiers dans la résolution des crises par la Constitution et la mise en place de l’Observatoire National des Faits Religieux (ONAFAR) démontrent à souhait l’importance accordée aux leaders coutumiers, traditionnels et religieux dans le règlement des crises au Burkina Faso.
Le conférencier a alors recommandé aux leaders coutumiers, traditionnels et religieux de jouer pleinement leur rôle dans la construction de la paix et de la cohésion sociale. Pour ce faire, il les a invités à être des modèles et à donner des exemples positifs. Selon le conférencier, dans la quête de la paix et de la cohésion sociale, l’Etat devra également accompagner les chefs traditionnels, coutumiers et les leaders des confessions religieuses à travers notamment : l’institutionnalisation de la chefferie traditionnelle, l’assainissement des rangs de la chefferie traditionnelle. L’Etat devra également encourager le dialogue inter-religieux et responsabiliser davantage les faîtières par le contrôle des discours de leurs adeptes.
Direction de la communication de la Présidence du Faso