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Projet IDUB-Burkina : un tremplin pour le transfert des jeunes footballeurs

Du 14 au 17 décembre s’est déroulé à Ouagadougou le tournoi international de détection des jeunes footballeurs. Il a été organisé par l’agence IDUB Global d’Espagne, en partenariat avec Rahim Ouédraogo de Rahimo FC et Kassoum Traoré du Sporting des Cascades.

IDUB-Burkina Faso, voici un projet sportif qui pourrait changer le visage du football burkinabè et donner une palette de chances à nos jeunes talents. IDUB est une entreprise de management sportif qui totalise plus de 35 ans d’expérience aussi bien dans le football que dans la formule 1 (avec l’écurie Ferrari). Elle a décidé d’explorer l’Afrique et principalement le Burkina Faso, afin de favoriser la post-formation de jeunes footballeurs issus des centres de formation et leur ouvrir les portes du professionnalisme. Coordonnée par l’Espagnol Tomas Herrero, et grâce à l’intermédiation d’Adama Sourabié, un Burkinabè vivant entre l’Espagne et la France, IDUB Global a fait son entrée dans notre pays depuis quelques années. Au début, l’idée pour M. Herrero était de découvrir l’Afrique et le Faso ; mais très vite, le foot a pris le dessus.

Elle vient de concrétiser ses premières actions avec l’organisation d’un tournoi international. 8 centres de formation y ont pris part. il s’agit du Salitas FC, Rahimo FC, Sporting des Cascades, Sporting Ténakourou, Real du Faso, 11 d’Afrique, FC Mouna (RCI) et Africa Foot (Mali). Pour ce faire, la structure espagnole a adjoint à elle des clubs européens et d’Amérique du Sud. Ils sont venus détecter la bonne graine nationale. Il s’agit de Palmeiras du Brésil, Deportivo Santa Clara du Portugal, Gironne, Barcelone et Malaga d’Espagne. Tous ces clubs sont présents essentiellement à travers leur directeur sportif. Autrement dit, il ne s’agit pas des recruteurs, mais des décideurs des clubs. Mieux, le directeur sportif de Gironne, Albert Siria représentait également le groupe Manchester United.

C’est ainsi qu’à l’issue du tournoi, sur une projection de 2 gamins que ces techniciens comptaient enrôler, ils vont se retrouver avec une liste de 10 jeunes qui ont tapé dans leur œil. Ces jeunes chanceux ont fait l’objet de contrats dûment signés avec leur club formateur et dont les montants, selon nos indiscrétions, sont conséquents. « D’ici le mois de janvier, les joueurs retenus vont effectuer 2 mois de stage dans leur futur club et reviendront au Burkina, en attendant d’avoir les 18 ans requis pour le transfert définitif avec un contrat professionnel. Les 10 joueurs proviennent de Rahimo FC, Sporting Ténakourou, et Africa Foot. Ils iront au Brésil, à Gironne, Santa Clara et Malaga », nous a dit Adama Sourabié.

Il a souligné qu’après le visionnage des vidéos des matches, il n’est pas exclu que d’autres garçons soient encore enrôlés.

Tomas Herrero a rappelé que l’objectif n’est pas de faire du business, mais de compléter la formation des footballeurs et de les propulser dans de grand clubs. « Nous ne sommes pas là pour dénicher des Lionel Messi ou des Cristiano Ronaldo, mais pour aider de jeunes Burkinabè à réaliser leur rêve de devenir des footballeurs professionnels », a précisé Tomas qui se trouve aussi être le marqueteur de la Fédération espagnole de football. Il s’est d’ailleurs dit très heureux de travailler au Burkina et compte même y ouvrir un bureau. Il a eu le flair de travailler avec des partenaires de premiers choix que sont Rahim Ouédraogo de Rahimo FC et Kassoum Traoré, président du Sporting des Cascades et de Tenakourou. Il souhaite travailler davantage dans le long terme avec ces deux hommes. « Les clubs européens et américains qui nous ont accompagnés, sont satisfaits, donc je le suis aussi », a-t-il dit. Ce n’est pas Douglas Gramani de Palmeiras qui dira le contraire, lui qui aura une aventure humaine chaleureuse et une expérience unique lors de son premier séjour au Burkina. « Le niveau du football burkinabè est bon, pour ce que nous avons vu. Nous avons également fait connaissance avec d’autres clubs et nous repartiront grandement heureux dans l’optique de revenir chaque 6 mois pour voir nos nouveaux pensionnaires », a-t-il conclu.

Kader Traoré

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