Société

Réinsertion sociale : A 25 ans, il achète un terrain pour pouvoir ramener sa maman auprès de lui

En 2021, Saga Antoinette, originaire de Pilimpikou dans la province du Passoré, est contrainte de quitter son village après des accusations de sorcellerie portées contre elle. Elle est accueillie par le Centre Delwendé de Sakoula, retrouvant ainsi gîte et couvert.

Des années se sont écoulées et Salif, son fils, ne supporte toujours pas l’idée de vivre éloigné de sa maman, celle-là même à qui il doit la vie. Il décide alors de prendre ses responsabilités en exprimant son désir à sa famille de la faire revenir. Cette idée n’est cependant pas du goût de certains membres de la famille.

Malgré ces réticences, Salif ne fléchit pas. Devant son insistance, la famille finit par accepter son retour mais refuse qu’elle soit accueillie dans leur village d’origine. Cet autre refus, loin de l’ébranler, va plutôt le motiver à travailler dur en vue d’avoir des moyens financiers ; lesquels moyens lui ont permis, aujourd’hui, d’acquérir un terrain à Nanoro sur lequel sont construites deux maisons : l’une pour lui et sa femme, et l’autre pour sa maman.

Après avoir fait part de son souhait, auprès des responsables du Centre Delwendé, pour le retour de sa maman, une mission de réinsertion est organisée avec la Commission épiscopale Justice et Paix du Burkina. C’est ainsi que le 6 mars 2025, Saga Antoinette, aujourd’hui âgée de 61 ans, a été raccompagnée auprès de son fils.

A l’arrivée des équipes de la CJP-Burkina et du Centre Delwendé, elles sont accueillies par Salif, sa femme, ainsi que son oncle paternel. Pour soutenir la famille, des vivres et de l’argent ont été remis par la CJP-Burkina et le Centre.

Madame Halimata Michèle MAGNINI, Chargée de projets à la CJP-Burkina, a félicité Salif pour son sens de la responsabilité malgré son jeune âge. Elle a invité la femme de celui-ci à prendre soin de sa belle-mère comme elle l’aurait fait pour sa propre mère.

Quant à Salif et à son oncle paternel, ils ont exprimé leur gratitude à la CJP-Burkina et au Centre pour leur accompagnement dans ce processus de réinsertion. Un nouveau chapitre s’ouvre ainsi pour dame Saga qui, sans aucun doute, a beaucoup d’amour à partager avec son entourage.

Misereor

Secours Catholique – Caritas France

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