Elections du 22 novembre : le pari de la participation des déplacés internes et de la diaspora
Réussir une participation des personnes déplacées internes aux élections du 22 novembre et gagner le pari de la toute première participation des Burkinabè de l’extérieur à la présidentielle : cette préoccupation est importante aux yeux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS) qui ont conjointement organisé à cet effet un atelier de formation au profit des parties prenantes du processus, atelier qui a eu le 7 octobre 2020 à Ouagadougou.
Dans un contexte national marqué par une insécurité accrue dans certaines parties du territoire ainsi qu’une crise sanitaire, réussir la participation de personnes déplacées internes et celle des Burkinabè de l’extérieur aux élections du 22 novembre prochain (présidentielle et législatives) n’est pas un pari gagné d’avance. Cette conviction, la CENI et la fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS) la partagent. L’atelier de ce 7 octobre en est la preuve.
Pourtant, selon les deux institutions, la tenue d’un scrutin crédible et apaisé est en en partie tributaires de la participation des deux catégories d’électeurs, d’où le présent atelier destiné aux différentes parties prenantes au processus que sont : le Conseil constitutionnel, le Conseil supérieur de la communication, les ministères de la sécurité, de la Défense nationale et de l’Administration territoriale, les médias et bien entendu, la CENI.
A la quarantaine de participants, trois modules de formation ont été dispensés : le premier, sur le vote des PDI, le deuxième sur la participation des Burkinabè de l’extérieur et le dernier sur le rôle que doit jouer chacune des parties prenantes au processus. L’objectif principal qui est de créer une synergie d’actions entre les parties prenantes. Pour ce qui est du premier point cité, il s’agit de développer des stratégies qui permettront un vote des PDI et leur intéressement aux processus aux processus électoraux. Adam Régis Zougmoré, l’un des experts qui a décortiqué ce module, explique que les PDI se trouvant parfois dans des conditions peu reluisantes, il va sans dire que nombre d’entre elles perçoivent le vote comme un acte de second plan.
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Qu’en est-il du vote des Burkinabè de l’étranger ? A travers ce module, développé Joachin Baggnan, chargé de mission au ministère de l’Intégration et des Burkinabè de l’étranger et par ailleurs ancien vice-président de la CENI, il a été question de proposer des solutions pour une participation massive de la diaspora au vote, bien que le nombre d’inscrits de cette diaspora sur les listes électorales est en deçà des attentes, soit 21 000 électeurs.
Bernard Kaboré