Elections du 22 novembre : Appréciation et recommandations des prélats du Burkina
Des missions d’observation des élections du 22 novembre a fait partie la Commission épiscopale justice et paix (CJP-Burkina) qui, à cet effet, a donné une conférence de presse dans l’après-midi du 27 octobre à Ouagadougou. D’une manière générale, les prélats se disent satisfaits du déroulement du vote, sauf quelques bémols relevés, d’où un chapelet de recommandations.
A côté de son adjoint, abbé Jaques Sanon, le secrétaire général de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, abbé Hermann Ouédraogo a été le principal animateur de cette conférence de presse. D’emblée, le conférencier a indiqué que le déploiement d’une mission d’observation par l’Eglise participe de la volonté de celle-ci de contribuer, d’une part, à rendre effectif l’exercice par les citoyens de leur droit de voter et, d’autre part, d’apporter un concours pour des élections apaisées, transparentes et crédibles. Au total, 402 observateurs, sur 753 prévus, ont été déployés dans 14 des 15 diocèses du pays, soit une présence dans 12 des treize régions, Dori n’ayant pas été couverte, faute de ressources humaines. Ainsi, 496 bureaux de votes, à travers le territoire, ont reçu les observateurs de la CJP.
Lobs numérique · Incidents Dans Les Bureaux De Vote Relevés Par La CJP selon l’abbé Hermann Ouédraogo
Constatations générales faites sur le terrain, 81,9% des bureaux de vote couverts ont respecté l’heure d’ouverture à 6h00 et 100% desdits bureaux, l’heure de fermeture. Le hic, des bureaux de vote étaient inexistants dans certaines localités. Quid des opérations de vote? Elles se sont déroulées dans le calme de façon générale, a indiqué l’abbé Hermann Ouédraogo. Qu’à cela ne tienne, une kyrielle d’incidents ont été relevés çà et là: impossibilité de voter pour certains électeurs à cause de transferts inattendus de bureaux de vote (Ouarégou, Béguédo et Garango) ; impossibilité de voter pour certains du fait de l’absence de leurs noms sur les listes; manque de bulletins de vote, etc.
Entre autres recommandations, la CJP invite la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à améliorer le monitoring du déploiement du matériel électoral, aux partis politiques de s’en tenir aux voies légales de recours et aux organisations de la société civile de poursuivre l’effort de sensibilisation des citoyens sur les valeurs de la citoyenneté et de la démocratie.
Bernard Kaboré