Sit-in des élèves anesthésistes (ENSP) : « Nous avons été chassés de nos lieux de stage »
Une quarantaine d’anesthésistes en formation à l’Ecole nationale de santé publique (ENSP) ont vu leurs activités pédagogiques suspendus dans les hôpitaux depuis plus d’un mois. En signe de protestation, ils ont organisé une assemblée générale le 02 décembre 2020 à Ouagadougou pour exiger la reprise des cours.
Pour cette matinée de protestation, les apprenants de l’ENSP se sont retrouvés autour de 8 h. Les quarante-neuf élèves anesthésistes qui ne bénéficient plus d’activités pédagogiques ont reçu le soutien de plus de 200 collègues…. Leur objectif du moment, après plusieurs audiences avec le directeur des études et des stages qui n’ont rien changé à leur situation, c’est de rencontrer le directeur général de l’ENSP en vue d’exposer leur problème. Pour eux, cette suspension des stages « risque de jouer sur la qualité de leur formation ».
Le délégué adjoint de la filière anesthésie-réanimation, Karim Zidouemba sur le fond du problème
Dans la soirée, le DG de l’ENSP, Emile Paré, après s’être entretenu avec les frondeurs a souhaité ne pas se prononcer sur la question même s’il a été président du jury de la soutenance « illicite » qui est décriée selon lui par le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA). A l’en croire, le dossier est au niveau de l’inspection du ministère de la Santé et de la direction du contrôle interne de l’ENSP. « Je me prononcerai en temps opportun. Actuellement je ne sais pas pourquoi les anesthésistes ont été refoulés. Nous avons demandé aux hôpitaux publics de nous expliquer à travers des notes, le pourquoi de cette attitude, afin que nous puissions mieux résoudre le problème », a-t-il dit.
Position des enseignants permanents de la DFSSS par rapport à une soutenance de mémoire
Joint au téléphone il y a quelques heures, le délégué des anesthésistes-réanimateur, Caleb Sawadogo, nous a expliqué que le directeur général de l’ENSP leur a confié qu’il travaille avec son staff à résoudre la crise. « M. Paré nous a dit qu’il a reçu aujourd’hui la lettre de l’association des anesthésistes, (Société Savane) qui a donné les raisons du refoulement des apprenants. Le ministre de la Santé et le conseil d’administration sont informés mais est ce qu’ils ont mesuré l’ampleur de ce problème qui perdure depuis plus d’un mois », s’est-t-il interrogé avant d’affirmer que lui et ses camarades ont débuté en retard, le 3 février 2020 et la Covid-19 est venue en plus aggraver la situation en les clouer plus d’un mois à la maison.
W . Harold Alex Kaboré
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