Dossier Norbert Zongo et compagnons d’infortune : « Il semble piétiner au plan penal » Chrysogone Zougmoré du MBDHP

Ce 13 décembre, cela fait 22 ans jour pour jour, que le journaliste Norbert Zongo et ses compagnons ont été criblés de balles sur la route de Sapouy. En ce triste anniversaire, les organisations de défense des droits humains et des journalistes ont déposé des gerbes de fleurs sur leurs tombes au cimetière de Gounghin. Elles espèrent que justice sera rendue à l’illustre disparu ainsi qu’à ses trois compagnons d’infortune

Pour Norbert Zongo, Ernest Yembi Zongo, Blaise Ilboudo, Abdoulaye Nikiema, le Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques( CODMPP) s’est engagé dans une lutte sans merci, et ce durant 22 ans, pour que leurs assassins soient retrouvés et punis conformément à la loi. Même si le décret d’extradition de François Compaoré de France, principal mis en cause dans de ce crime, donne des lueurs d’espoir, sur les suites pénales de cette affaire, les organisations de défense des droits humains, l’association des journalistes du Burkina (AJB), entendent rester sur le qui vive jusqu’à la manifestation de la vérité sur ce quadruple meurtre. Ainsi, en ce triste anniversaire, devant la tombe de l’illustre disparu, les confrères journalistes de Norbert Zongo, par la voix de Guézouma Sanogo, ont promis de continuer à se battre sans relâche pour que lumière soit faite sur sa disparition tragique.

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Le Constat demeure le même sur cet emblématique dossier

Pour les organisations de défense des droits humains, six ans après l’espoir suscité par l’insurrection populaire et la résistance au coup d’Etat du 16 septembre 2015, le peuple burkinabè attend toujours de connaître la vérité sur le drame de Sapouy. Rendre justice à ceux qui y ont péri le 13 décembre 1998, suppose une suite judiciaire qui permet de connaître les mobiles, les commanditaires et les exécutants de l’assassinat de Norbert Zongo alias Henri Sebgo et de ses 3 compagnons. Malheureusement, selon le CODMPP, le dossier semble piétiner au plan pénal. Et au président de ce collectif, Chrysogone Zougmoré de faire une mise en garde en ces termes : « Mais que chacun se le tienne pour dit : ni les tergiversations, ni les obstacles dressés çà et là, à travers diverses contorsions procédurales et autres demi-avancées ne viendront à bout de la détermination de notre peuple dans sa mobilisation pour la vérité et a justice. ». Avant d’ajouter : « En clair, notre peuple exige et attend l’extradition de François Compaoré et le jugement de ces crimes lâches et odieux. ».

Lobs numérique · Chrysogone Zougmore, Président du Collectif sur les menaces contre des journalistes

Camille Baki